La société de consommation poussée à l’extrême

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Écrit par Mallory Lebel

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La société de consommation telle qu’elle est devenue semble bien rôdée. Certains, comme le professeur d’économie Serge Latouche, la résument dans trois notions successives :

  • 1/ la publicité

La publicité nous tente et nous pousse à acheter, consommer.

  • 2/ le crédit

Le crédit nous permet d’acheter tout de suite, même si nous n’avons pas l’argent.

  • 3/ l’obsolescence

Il s’agit du caractère éphémère du produit vendu : au bout de quelques mois / années, il s’use ou s’arrête de fonctionner comme par enchantement, poussant le client à renouveler son achat. Selon Latouche dans Bon pour la casse ! Les déraisons de l’obsolescence programmée, cette obsolescence serait voulue et recherchée par le créateur du produit.

Ces trois notions qui définiraient la société de consommation, on le voit bien, retirent quelque chose de capital à l’être humain : elles lui retirent une partie de sa liberté. Entraînés par ce cycle, nous ne serions pas libres d’en sortir, et même forcés de nous y plier.

La décroissance

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Acheter pour faire comme les autres et ne pas être considéré comme has-been : voilà le résumé malheureux de certaines vies. Dans cette course à la propriété, où est la place donnée à l’épanouissement et au bien-être ? On rejoint là un des arguments mis en avant par la décroissance, une philosophie soutenue alle aussi par Serge Latouche, qui prône un frein au développement économique sans fin au profit d’une recapitalisation écologique.

Cette théorie n’est-elle qu’un délire paranoïaque ?

La théorie de Serge Latouche a son charme, et on se laisse vite prendre au jeu quand on nous affirme que les constructeurs de voitures introduisent une pièce électronique défectueuse dans les véhicules pour qu’ils cassent au bout de dix ans. Mais est-ce la réalité ?

Certains affirment qu’au contraire, une entreprise se fait davantage de marges en vendant un produit cher mais à longue durée de vie qu’un produit peu cher mais à courte durée de vie (ou durée de vie obsolescente)…

Sommes-nous réellements manipulés ?

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10 réflexions au sujet de “La société de consommation poussée à l’extrême”

  1. Ok, votre lien m’a l’air d’apporter une plus-value au blog, je le publie (je ne fais pas ça pour tout le monde). Bonne continuation.

  2. Plasticienne engagée et descroissante, j’ai réalisé une série de dessins intitulée « Pouvoir d’achat ». Absurdité et cynisme des mots utilisés pour l’étiquetage des barquettes de viandes. Cette série de dessins aux crayons de couleur reprend mot pour mot les étiquettes des communicants de l’agroalimentaire. Affligeant comment les slogans font avaler n’importe quoi …

    A découvrir : https://1011-art.blogspot.fr/p/dessein.html

  3. Je le répète, je ne suis pas contre le progrès, mais contre l’idéologie dominante bâtie par des gens et pour des gens qui ne veulent pas voir pas ce qu’il en coûte véritablement tant que ce n’est pas eux qui en payent le prix. En soi, le progrès est une bonne chose, s’il est raisonné et évalué non seulement sur le court-terme, mais aussi à plus longue échéance. Sinon, cela s’appelle en finance de la cavalerie, on court après en permanence pour réparer les erreurs et catastrophes qu’il engendre, ce qui est illusoire voire terrifiant, cf le démantèlement des centrales nucléaires, les dettes abyssales des pays occidentaux, les catastrophes sociales engendrées par la mondialisation, etc, etc…
    Ce qui pêche dans l’idéologie du progrès, c’est l’absence de volonté d’études d’impact global, on se contente d’analyses à la petite semaine et à dieu-vat, la course est lancée et tout le monde se précipite, sans avoir pris suffisamment le temps de repérer le parcours. La fameuse ubris des anciens…

    Pour revenir à ton sujet, un progrès dans notre consommation serait le renforcement de bonnes pratiques individuelles, un peu comme dans l’agriculture: les écologistes d’il y a 30 ans, un peu sectaires tout de même on a droit de le dire, ont au final permis directement et indirectement des avancées importantes dans le comportement des producteurs comme dans celui des consommateurs, entre autres l’émergence de l’agriculture bio-dynamique, de l’agriculture raisonnée, du commerce équitable …

    Alors peut-être faut il des prêcheurs du retour à l’âge de pierre pour que les choses évoluent vers un ou des moyen-termes acceptables … La décroissance me parait être un de ces compromis , comme pourrait l’être le choix de la coopération plutôt que de celui de la compétition dans le monde du travail et de l’économie. Un autre sujet pour toi bientôt 😉 ?

  4. Je te cite :

    « C’est le progrès cela, c’est pour cela que les générations avant nous se sont épuisées au travail, au front, contre les inégalités, contre l’esclavage et l’esclavagisme ?
    Le progrès doit nous servir, pas l’inverse. »

    => Au Moyen-Âge, les hommes et les femmes mouraient à 35 ans / 40 ans. La proportion serfs / nobles était bien plus importante qu’aujourd’hui. N’y a-t-il pas eu progrès ? Le système est-il si mauvais ?

  5. Oui, c’est un argument souvent entendu lorsqu’on avance l’idée d’une décroissance nécessaire.: « et dans 2s , tu vas nous dire qu’il faut qu’on revienne à l’âge de pierre! » 🙂

    Je crois que ce genre de discours sert surtout ceux qui profitent du système, largement soutenus par ceux à qui tout changement de mode de fonctionnement terrifie. Où est le vrai progrès et à quoi sert il quand tant de gens souffrent et même meurent chaque jour des conneries et de l’avidité de nos entreprises (armement, labos pharmaceutiques, semenciers et producteurs d’intrants, etc, etc…) ? Pourquoi, alors que chaque jour nous découvrons et produisons ces innombrables gadgets merveilleux, y a t’il autant de solitude, de pauvreté, de stress au travail, de prisons surpeuplées, de différence inimaginable de niveaux de vie, et là je ne parle pas du bout du monde, je parle de l’Europe, de la France ? C’est le progrès cela, c’est pour cela que les générations avant nous se sont épuisées au travail, au front, contre les inégalités, contre l’esclavage et l’esclavagisme ?

    Le progrès doit nous servir, pas l’inverse. Tous, pas juste quelques uns aussi. En s’asservissant à lui, nous perdons chaque jour un peu plus de ce qui fait notre humanité. Personnellement, cela me désole, parce que je sais que nous valons bien mieux que cela, et que si nous avions un peu plus d’altruisme, moins d’appétit, et un peu plus de sens commun, le monde irait bien mieux que ce que je peux voir aujourd’hui. Parce qu’il y a des tas de défis à relever aujourd’hui que nos petits génies de l’industrie et de la finance pourraient résoudre en s’impliquant un peu plus dans quelque chose de réellement utile à tous. Oui c’est utopique. Mais utopique ne veut pas dire impossible, heureusement encore…

    Pour moi, c’est un peu comme nos lois: nous avons déjà tellement d’outils à notre disposition que nous ne savons qu’en faire, nous ne les employons pas à 10% de leur capacité. Mais non, il faut encore et encore en imaginer et en produire qui seront tout aussi sous-employés ou vidés de leur sens… Utilisons déjà ce que nous avons, ce serait déjà pas mal, et réglons une bonne fois pour toutes ces problèmes que nous laissons en suspens, sans date, parce que nous croyons ou feignons de croire que parce que nous avons la solution théorique, ils n’existent plus. Ce qui est faux bien sûr, car il faut aussi agir pour régler les problèmes, pas seulement imaginer ou étudier… Le savoir faire n’est pas suffisant, une intention n’est pas suffisante …

    Je ne suis pas contre le progrès, je suis contre la course sans fin au progrès pour la seule justification du progrès. Car pendant ce temps, les terres pillées meurent, les forêts meurent, des espèces animales disparaissent, les cultures précieuses disparaissent avec les peuples qui les choyaient, et tout ce joli progrès dont on nous rebat les oreilles ne fait rien pour eux; nous ne sommes que les locataires provisoires d’une planète qui s’épuise à vue d’oeil de notre parasitisme stérilisant.

    Le progrès technologique c’est bien, je n’ai aucune envie de retourner à l’âge de pierre. Mais tout me dit qu’on s’y précipite à grandes enjambées qu’on le veuille ou non, et les responsables sont ces mêmes personnes qui s’esclaffent en y faisant référence, au lieu de réfléchir un peu, de prendre du recul, de faire la part des choses entre ce qui est utile et ce qui ne l’est pas, de comprendre la différence fondamentale entre envie et besoin…

    Tu parlais de manipulation. La plus horrible des manipulations, c’est de faire croire à des gens qui n’attendent que cela qu’on s’occupe des problèmes et qu’en attendant, ils peuvent, je veux dire qu’ils doivent pro-fi-ter. De créer des besoins là où il n’y en avait pas auparavant. De faire croire que tout ce qui est produit aujourd’hui avec un coût absurde en pollution et en exploitation de la pauvreté est parfaitement pur et tellement désirable (nos produits cosmétiques, nos fringues, nos smartphones, etc, etc…). De rejeter sur les générations future ce qui est de notre responsabilité et tout à fait en notre capacité si on se retroussait un peu les manches: réparer au lieu de jeter, éliminer/retraiter nos déchets, éponger nos dettes abyssales, vivre mieux ensemble, etc etc …

    Je ne crois pas un instant à l’arrêt de l’envie de progresser, je pense même que c’est un faux argument car c’est ce qui fait que l’homme est homme. Mais on peut progresser dans des tas de domaines, pas seulement dans l’art de consommer inutile et idiot ou d’amasser des biens largement au-dessus de nos besoins. Il suffit de changer d’angle et de priorités ! J’ai foi en l’intelligence de l’homme personnellement. En celle de nos prétendues élites, et des populations qu’elles manipulent pour mieux se goinfrer en loucedé, largement moins malheureusement…

  6. C’est du simple bon sens, si on prend du recul: une entreprise doit vendre le plus possible de produits dans des cycles de plus en plus courts pour survivre et garantir sa pérénité, et tout le système y concourre. Alors oui pour certains produits l’obsolescence est programmée, mais les causes sont diverses:

    – matériaux de faible durée de vie, moins chers (offre)
    – course à la techno et aux options gadget (demande)
    – multiplication des normes de toutes sortes (réglementations)
    – …

    L’ère du jetable…. Aujourd’hui, même l’habitat et l’automobile sont touchés, alors qu’auparavant c’était des biens « durables »!

    La crise actuelle le démontre bien, quand la consommation baisse un tant soit peu, l’économie s’effondre! Par peur ou par manque d’argent, on rogne sur tout ce qui n’est pas vital (quoiqu’en disent les pubs), on garde son portable un peu plus longtemps par exemple.

    L’ennui, c’est que nous souhaitons imposer ces cycles de plus en plus court à la terre et à ses stocks de ressources qui ont mis des temps infinis à se constituer… Et nous, nous constituons d’énormes stocks de déchets de plus en plus polluants et inutilisables en l’état. N’importe qui avec un peu de bon sens voit bien qu’il y contradiction, et que la décroissance et la réutilisation sont obligatoires, qu’on en ait envie ou pas. Avec des emplois à la clef, mais pour quoi au final, c’est aussi une question: consommer différemment, vraiment? Ou continuer dans cette voie sans issue?

  7. Biensur que nous sommes manipulés, et j’ai assisté à ça en direct lors de mon stage en DUT dans une boutique d’instruments de musique : le réparateur a introduit un objet dans la guitare pour qu’elle « lâche » peut de temps après la soit-disante réparation (tout ça à la demande du directeur).

    Donc oui nous sommes des vaches à lait, oui nous subissons le système et oui nous devenons gros, bêtes et peureux 😀 lol

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