Notre société asservit l’individu

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Écrit par Mallory Lebel

Se sentir libre de concilier "vie privée" et "vie numérique" sans intrusion.

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Un commentaire qui a attiré mon attention

Consultant cet article de Rue89 sur les avantages et inconvénients d’être propriétaire terrien, je suis tombé sur ce commentaire d’un individu se surnommant un peu sévèrement « vieux blasé », commentaire que j’ai trouvé pourtant très judicieux. Le voici :

« Je me demande quand on va cesser de débattre avec des milliers de chiffres sur les taux d’emprunt et tout et tout, et quand est-ce qu’on essaiera de mettre surtout des Mots sur cette pente terrible vers un mal vivre total et constant.

La vie se résume aujourd’hui à une guerre perpétuelle pour assurer les besoins primaires, dans un monde qu’on nous annonce pourtant « riche » à outrance (enfin pour vous ce sera quand même ceinture, hein !)…

Tout est une bataille, il faut faire deuil de sa personnalité profonde pour obtenir le label : « a le droit d’exister »…

Dans le travail, devant les possédants, devant le dominant… il faut mentir, déjouer, ruser, tout ça pour avoir le droit de se nourrir, se loger… C’est une grande source de malheur, le malheur enveloppe ce monde.

La banque, le créancier, le proprio si on est locataire, police, emploi, patronat sectaire et illuminé, employeurs paranos et gangrenés de superiorité qui cherchent le mouton à cinq pattes pour le payer au smic…

Les voisins, le syndic de copropriété, le regard des autres quand on est dans la merde… Il faut que tout soit affrontement, angoisse, il faut que les gens aient peur de tout, surtout de se retrouver sans toit.

Cette société est un enfer soft, adouci par le repoussement perpétuel de l’échéance qui conduira aussi les riches et le propriétaires à « se serrer la ceinture ».

La non-vie, sans futur, sans base, sans maison, dans l’intranquillité permanente ; sont définies comme des vertus dans une guerre que nous aurions obligation de mener. Vivre devient épuisant.

Je ne serais jamais propriétaire, je veux un jour pouvoir m’« échapper »… »

Petite explication de texte

Magnifique tirade. Comment tenter de la résumer ?

Une homme noir ficelé à la corde de l'esclavage © le film Amistad (1997)
Une homme noir ficelé à la corde de l’esclavage © le film Amistad (1997)
  • 1- Les chiffres, l’économie, les statistiques cachent dans notre société un mal-être généralisé, discret, qui a su se faire accepter à coup de propagande (publicité, embrigadement, éducation, fausse démocratie au sein de laquelle le principal vainqueur est en réalité l’argent).
  • 2- L’homme d’aujourd’hui peine à pouvoir se nourrir et satisfaire ses besoins vitaux comme la création d’un foyer, et il peine davantage que le chasseur-cueilleur d’il y a 100 000 ans. Cet état de fait, démontré dans le livre SAPIENS de Yuval Harari que je vous conseille à tous, date d’il y a 12000 ans, époque à laquelle l’homme a cessé d’être nomade pour devenir esclave-cultivateur.
  • 3- Ce qui est très bien décrit dans le commentaire cité, c’est l’état de servitude totale dans laquelle la société contemporaine récente plonge l’individu : servitude vis-à-vis de l’argent mais aussi des autres individus qui usent de leur puissance pour dénaturer l’âme du plus pauvre, le dénuant de tout pouvoir jusqu’à celui de fonder une famille.

« Cette société est un enfer soft » : formule choc.

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« Le repoussement perpétuel de l’échéance » : l’auteur évoque les prêts qui permettent à l’individu de survivre tout en étant esclave de son achat.

« La non-vie » : encore une formule bien trouvée. « Vivre devient épuisant« . Définitivement, je trouve que ce commentateur a du talent et qu’il devrait se mettre à écrire.

Ca fait plaisir de lire, de temps en temps, des internautes qui savent écrire comme ça.

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