Le 23 février dernier nous disions : Pour vivre heureux détachons-nous de tout, mais en réalité, quand on prend du recul par rapport au bouddhisme, on réalise que d’une manière générale, l’homme a toujours cherché à se détacher des événements qui lui arrivent dès qu’il a voulu se rassurer ou survivre.
Du but en blanc, je vois au moins trois exemples pour expliquer ma pensée :
1/ Le destin
Certains s’en sortent en disant : De toute façon c’était le destin.
La destinée c’est quoi ? C’est une façon de dire que de toute façon on ne pouvait rien y faire et que ce n’était pas la peine de lutter. Autrement dit : quand une merde vous arrive, elle devait arriver. C’est une façon de se détacher de l’événement et de ne pas aller contre.

2/ La religion
La religion vous fait dire : de toute façon c’est Dieu qui l’a voulu. Là encore, pas la peine de lutter : c’est une volonté supérieure qui a décidé et vous ne pouvez rien y faire. Ne luttez pas. Passez à autre chose. Enrichissez-vous de l’événement.
3/ L’insouciance
L’insouciance a du bon : ce qui vous arrive glisse sur votre peau parce que vous n’en avez pas conscience. Du coup, vous êtes très détaché des événements qui vous arrivent parce qu’il n’ont pas d’importance pour vous.
Moralité
Quel est l’avantage de ce détachement par rapport aux crasses de la vie ? C’est qu’il vous évite d’en souffrir. Le bouddhisme affirme que c’est notre attachement aux personnes et aux choses qui rend malheureux. Dans cet esprit, l’attachement aux choses ne vaut pas la peine puisque de toute façon elles sont éphémères par nature. Comment être mécontent du changement quand, de toute façon, cela n’a pas d’importance ? « Le désir d’être sans désir » est le seul qui anime le bouddhiste.