
Les chiffres
2000 :
Aux Etats-Unis, les 10% d’Américains les plus riches possédaient 47% des richesses du pays / 1% accaparait 21% du gâteau.
2005 :
10% d’Américains possèdent 48,5 % des richesses / les 1% plus riches possèdent 22% du gâteau.
Les revenus des patrons
L’éditorial de The Economist révèle les chiffres :
Il y a 30 ans :
Le revenu moyen des 100 plus gros PDG américains était de 1.3 million de dollars par an, soit 39 fois plus que le salaire moyen d’un travailleur.
Aujourd’hui :
Ces mêmes patrons touchent en moyenne 37.5 millions de dollars par an, soit 1000 fois plus que le salaire moyen d’un travailleur !
Analyse de cet écart faramineux entre les richesses
Ce fossé vertigineux rappellant la régression de 1920 est certainement engendré par :
- – le déclin de la classe ouvrière
- – l’effondrement du contre-pouvoir syndical – en 2006, aux Etats-Unis, le taux de salariés syndiqués n’est plus que de 12% de l’ensemble des travailleurs.
- – l’abaissement de l’impôt sur les revenus des plus riches, le plus juste qui soit, au profit d’impôts injustes déguisés sous la forme de taxes diverses et variées – Pour information, le taux de l’impôt sur les revenus aux Etats-Unis était de 77% en 1964, 50% en 1982, et seulement 35% en 2003.
- – la dégringolade des taxes sur les successions, qui a pour conséquence l’instauration de grosses richesses au sein des mêmes familles. Bien placées, ces sommes augmentent et permettent aux héritiers de vivre sans chercher un emploi pour gagner leur vie.
Et la situation en France ?
La tendance est bien entendu la même. Voici les chiffres donnés par l’Observatoire des inégalités le 16 décembre 2009 :
La répartition de l’ensemble des revenus est particulièrement inégalitaire même si l´épargne (contrairement aux Etats Unis) remonte chez les ménages. Les 10 % les plus pauvres reçoivent 3,7 % de l’ensemble, alors que les 10 % les plus riches disposent de 24,1 %. Une part 6,5 fois plus importante.
Sources
Une caste américaine de John R. Macarthur
http://www.inegalites.fr/spip.php?article1156&id_mot=74
Ca fait froid dans le dos.