
L’anime Guin Saga
J’attaque direct par le Ending, avec ce genre de block-buster ce serait un sacrilège que de traîner en longueur :
Comme le dit un commentaire sous la vidéo Youtube, « This song makes me want to grab a sword and become a full-time adventurer… damn real life’s boring ! » autrement dit : « Cette chanson me donne envie de prendre mon épée et de devenir un aventurier à temps plein… damnation ce que la vie réelle est ennuyeuse ! »
Pas mal pour une introduction. Passons à une description un peu plus sérieuse.
Diffusion
2009, 26 épisodes de 25 minutes chacun.
Cette adaptation en anime a été diffusée par la NHK entre avril et septembre 2009 avec 26 épisodes au total qui couvrent les 16 premiers volumes.
Origines de l’anime
La romancière japonaise Kaoru KURIMOTO (Sumiyo Imaoka de son vrai nom) a écrit 126 volumes pour le cycle GUIN SAGA ! Il s’agit d’une véritable success story au Japon. Malheureusement pour nous, cet auteure est décédée le 26 mai 2009 (née en 1953), laissant une oeuvre inachevée.
En France, les éditions du Fleuve Noir ont publié en 2006/2007 uniquement les 5 premiers romans.
Les éditions Milady ont envisagé un temps de reprendre entièrement la traduction de la série pour 2010, mais cela n’a jamais été fait. Allez ! Chiche ?
Résumé
Les premiers tomes de Guin Saga décrivent Guin, une créature au corps humain mais à la tête (et au buste) de léopard : Amnésique, il ne sait pas d’où lui vient sa force incroyable et part à la recherche de ses origines. Il se prend d’affection pour deux jumeaux orphelins, Linda et Remus, héritiers d’un trône qu’il va leur falloir reconquérir.
En un seul jour et une seule nuit de combats acharnés, l’Archiduc de Mongaul a envahi son élégant voisin, Parros. Les jeunes jumeaux Rinda et Rémus, membres de la famille royale du prêtre perdu, se cachent dans une forêt dans les marches sauvages interdites. Là, ils sont sauvés par une mystérieuse créature au corps d’homme et à la tête de léopard, qui est sortie d’un profond sommeil et ne se souvient que de son nom: Guin.
Chaque roman (ou épisode pour l’anime) est court mais présente à chaque fois des personnages et des paysages différents, que Kaoru Kurimoto n’hésite pas, parfois, à faire mourir quelques épisodes suivants.
La saga Guin est donc une épopée héroïque dans la veine de Conan le Barbare de Robert E. Howard. Plus d’une centaine de livres, la saga s’est vendue à plus de vingt-cinq millions d’exemplaires au Japon.
Qualités de l’anime
1/ Un opening transcendant (chanson du début)
Il assume totalement le côté FANTASY de l’oeuvre. Lorsque vous écoutez cet opening à l’aide d’un bon casque audio et que vous entendez sonner les trompettes, vous avez envie de rejoindre Guin dans son monde.
2/ La simplicité des premiers épisodes est très agréable
Elle vous permet de découvrir petit à petit cet univers étrange sans vous déconcentrer – On peut également parler de simplicité dans les dessins : pas très fouillés, pas de 3D ici, mais du dessin pur qui respire l’honnêteté.
On pourrait regretter un classicisme qui manque de prise de risque et je serais d’accord avec ça. Cependant les dessins remplissent leur rôle sans faire de fioriture ; on sent qu’on a affaire ici à un BACKGROUND fouillé et que le dessin ne fait pas tout.
C’est tant mieux : ça fait du bien de constater un peu de consistance à l’heure où la plupart des studios misent sur une avalanche d’effets spéciaux qui ne servent qu’à cacher du creux, du vide, de la pauvreté dans le contenu.
3/ A contrario, complexité ou plutôt diversité du scénario
Sans être vraiment difficile à suivre, la trame offre de nombreux rebondissements et surtout nous présente de nombreux personnages qui apparaissent à chaque épisode, et avec eux leur tribu, leur histoire.
4/ Un mystère ambiant
L’univers semble ne jamais finir, nous n’avons jamais tout vu de ce nouveau monde, et Guin (l’homme-léopard) est un des personnages les plus mystérieux que j’ai pu croiser dans mes lectures.
5/ La marque de fabrique des japonais
Ils n’hésitent pas à mettre en scène des enfants et à en faire des héros animés d’intentions propres, contrairement aux occidentaux.
Dans l’épisode 4 de l’anime, Ist Van murmure, en parlant de Linda qui n’est encore qu’une enfant : « Dans 10 ans les hommes se battront pour avoir cette fille. » On n’imagine pas un occidental parler de la sorte sous peine de se faire lourdement taper sur les doigts.
6/ J’allais dire l’ ending (musique de fin)
Mais en fait c’est toute la musique de Guin Saga qui est splendide. Nous avons affaire ici à une oeuvre de Nobuo UEMATSU, le créateur des thèmes « Final Fantasy »…
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Le roman Guin Saga
Ses qualités reposent sur un mélange habile entre une simplicité d’écriture et d’aventures, et une complexité politique et tribale : je pense particulièrement aux nombreux clans formés par les créatures étranges de cet univers.
On pense moins à Tolkien (qui lui privilégiait des aventures plus complexes) qu’à Moorcock (les aventures d’Elric) ou Robert E. Howard (Conan le barbare). Le tout, bien sûr, est saupoudré de folklore japonais.
Le personnage titre et le protagoniste principal
Guin est un mystérieux guerrier à la tête de léopard. Il tombe sur Rémus et Rinda, qui sont attaqués par des soldats, et vainc toute l’unité d’un seul coup.
Il ne se souvient de rien de son passé, ne connaissant que ses instincts de combat, ce qu’il croit être son nom, et un mot : Aurra.
Guin est souvent mis dans une position où il aura soudain une compétence dont il ne se souvenait pas. Dès le volume 4 des romans, il commence à réaliser qu’il fait vraiment partie du Destin qui remodèle la terre.
Il est inhumainement fort et connaît les stratégies de combat, ce qui fait que l’armée Mongauli le craint et le respecte en tant que guerrier, car il met souvent en place des scénarios de combat et se lance lui-même dans la bataille avec une compétence inhumaine.
Rinda Aldina-Jayna
Princesse Rinda
Rinda Aldina-Jayna Farseer de Parros est la fille du roi et de la reine de Paris et la sœur jumelle aînée des princes Rémus.
Rémus et Rinda sont connus comme les perles de Parros, Rinda est célèbre pour être prophétique.
Après la mort de ses parents, elle est forcée de fuir son pays natal avec son frère. Les deux se retrouvent à Roodwood où ils rencontrent Guin qui les protège. Après avoir été retenu en captivité par un seigneur mongol, le trio rencontre Suni et Istavan Spellsword.
Elle est très indépendante et fière, mais tout en faisant front pour son frère, elle est tout aussi dévastée par la perte de sa patrie. Elle a également des capacités prophétiques, d’où son nom de « Farseer ».
D’après les romans, elle est sûre d’être l’une des plus grandes beautés du pays. Elle a une haine pour Lady Amnelis qui est suggérée dans le Vol 2, en partie parce qu’elles sont rivales et opposées en beauté, mais surtout parce que les Chevaliers Blancs que Lady Amnelis commande sont responsables de la mort de ses parents.
Elle est blonde platine et ses yeux sont violets. Au début de l’histoire, elle a 14 ans.
Le fil de l’histoire Guin Saga
Au fil de l’histoire, d’autres personnages sont introduits et il est parfois même difficile de se rappeler qui est le protagoniste désigné à un moment donné. Les combats, les intrigues politiques et le développement des personnages font partie de tous les arcs de l’histoire.
La série a débuté en 1979 et s’est poursuivie jusqu’à la fin des années 2000. Pour les 19 premiers volumes, le dessin a été réalisé par Naoyuko Kato avant que le travail ne soit repris par l’artiste de Final Fantasy, Yoshitaka Amano, jusqu’au volume 57, où il a été remplacé par Jun Suemi.
Shinobu Tanno l’a remplacé au volume 88.
Les 2 adaptations manga
Il y a eu deux adaptations de manga, la première étant The Guins Saga Manga : Les sept mages. Le manga, qui est indépendant, exige une certaine compréhension des livres avant d’être lu et se termine par trois volumes au total.
La seconde prend le nom du livre et commence avec le livre 1, et est toujours en cours avec 4 volumes publiés à partir de 2010.
Verdict
Une oeuvre à découvrir absolument si vous aimez la fantasy, bien sûr. Difficile de passer à côté, à moins que vous ne préfériez les romans mais dans ce cas-là il va falloir être patient ou apprendre rapidement le japonais.
Pour résumer, un défaut : les dessins/les animations sont trop classiques et manquent de nerfs, même s’ils parviennent à rendre crédible un univers par définition totalement imaginaire. Comment y parviennent-ils ?
- En ne forçant pas le trait.
- En évitant d’en faire trop.
- En restant « vrais ».
- En osant les gros plans.
- En ne restant pas durant 10 épisodes sur un seul combat (à la Dragon Ball…)
Pas le temps ici : d’abord parce que Guin est bien trop fort pour hésiter plus de 5 minutes avant de massacrer son adversaire / ensuite parce que l’histoire est bien trop riche et qu’il y a bien d’autres choses à faire découvrir au spectateur qu’un simple bain de sang.
Une qualité : la musique est sublime, le côté « fantasy » pleinement assumé sans en rajouter, sans oublier l’absence de longueur dans les combats et dans le scénario (d’un autre côté on ne peut pas s’ennuyer quand on regarde un anime qui résume 126 volumes !).
J’ai édité le post pour rajouter la musique de l’ENDING qui avait été désactivée. Un superbe LIVE. ++
bonjour pourriez vous me donne le titre de la musique de fin Guin Saga merci
J’ai recensé tous les titres pour vous ici : http://farm8.staticflickr.com/7189/6896068872_a80d289b02_b.jpg
Merci pour ton commentaire, 3Moopydelfy ; venant de toi ton compliment me touche puisque ton blog, écrit de façon très littéraire, est un de ceux que j’apprécie. Nous avons en commun le goût de l’imaginaire, toi comme moi nous entretenons ce qui reste en nous de notre enfance, et cela se sent. Pourquoi grandir si l’on ne veut pas ressembler à ces adultes qui se prennent trop pour des modèles ? A bientôt.
Très beau billet.
J’ai découvert Guin Saga récemment grâce à un concours sur Fant’asie.
J’ai pas été déçue. Loin de là. Magnifique.
Et j’ai pu regarder quelques épisodes de l’anime.
Moi qui apprécie la Fansatsy je suis servie. Je me demande comment j’ai pu passer à côté d’une perle pareille.
Pour la petite anecdote, je viens de finir l’épisode 5, à la fin la narratrice déclare : « Un petit feu disparaîtra s’il est soufflé par le vent, mais s’il est contrôlé, il se transformera en incendie, capable de repousser les tempêtes. » Je garde ces images pour aller dormir. A demain.
« Fleuve noir » ça me rappelle quelque chose …
La musique de fin est très belle, la description que tu fais du manga et des romans donnent envie effectivement, il faudrait pour cela que je vienne à bout des aventures de Bink pour entamer une nouvelle saga 🙂
Merci de m’avoir fait découvrir Guin !!