2019 : Cartoon Network ressucite l’anime Cosmocats

Les Cosmocats des années 80

Cosmocats est un anime américain diffusé en 1986, un peu caricatural, mais qui a marqué les esprits de bon nombre d’enfants de cette époque dont je faisais partie. 130 épisodes de 25 minutes, ça marque. L’histoire, comme les graphismes, était simple : des humanoïdes félins à tête de lion sont chassés de leur planète par des mutants et combattent une méchante momie sur leur planète d’adoption. Les 6 cosmocats ont chacun un pouvoir différent. Alors, si les histoires sont simples et les graphismes basiques, qu’est-ce qui a fait la célébrité de cette série ?

Qualités de la série initiale

• C’est une série américaine et non japonaise : plus de publicités, plus de sous, une histoire moins biscornue et moins particulière que celles provenant du pays de soleil levant, des graphismes différents de ceux auxquels nous avions l’habitude de voir dans les mangas
• Ce qui me plaisait : on nous montrait les exploits d’un groupe d’êtres ayant chacun des pouvoirs particuliers, mais ce groupe demeurait quand même soudé, sous les ordres d’un chef charismatique
• Il faut avouer que chaque personnage était doté d’une aura et d’une identité bien définies
• Il s’agissait d’un univers original mêlant fantasy (épées, magie, vêtements) et science-fiction (colonisation de planètes, vaisseaux spatiaux). Un mélange détonant qui sortait de l’ordinaire à l’époque.
• Le générique nous a tous marqué, ainsi que la lumière que Starlion faisait surgir de son épée pour illuminer le ciel en guise de ralliement.

→ Les avantages de la première série

• 1/ La technique pure. Les détails étaient assez poussés et les expressions bien représentées à l’écran.
• 2/ Les couleurs. Dans le générique par exemple, chaque éclair et chaque bouffée de fumée ont été placés en sachant que 99 % du public ne les remarquerait même pas ; les artistes les ont quand même créés parce qu’ils avaient la conscience de leur travail.
• 3/ Le mouvement de la caméra. Le mouvement des personnages était très réussi, mais avant les Cosmocats, dans les pays occidentaux, la caméra restait en grande partie statique, ne se déplaçant qu’occasionnellement à travers des zooms. La raison était simple : créer des mouvements de caméra avec une animation dessinée à la main était très coûteux, obligeant de changer la perspective d’une scène entière. Tout devait être redessiné : processus long et techniquement difficile.

Au Japon, les animateurs dessinent généralement moins d’images par seconde que Walt Disney, sacrifiant en détails pour pouvoir faire bouger la caméra et redessiner les scènes. Dans l’écran d’ouverture des Cosmocats, on voit bien que c’est cette technique qui a été reprise par la première série.

→ Le générique français de 1986

→ Cosmocats : inspiré des mangas

Cosmocats, en 1986, avait ainsi développé un langage en partie inspiré du manga et de la bande dessinée. C’est un genre d’action qui s’est développé par la suite à la fin des années 1990, lorsque des réalisateurs comme les Wachowskis ont emprunté l’imagerie du manga, de l’anime et des arts martiaux de Hong Kong pour créer Matrix.

La technique qui permettait à la caméra de danser autour des personnages au ralenti était déjà explorée par l’animation japonaise 10 ans avant Matrix. Aujourd’hui encore, le style de la japanimation a inspiré toute une génération de cinéastes, comme on le voit par exemple dans The Avengers ou Logan. Mais en 1985, on n’avait jamais entendu parler de ça…

En 2018, nous tenons pour acquises les séquences de combats rapides. Même certaines publicités télévisées à gros budget ressemblent maintenant à des films d’action hollywoodiens. Mais avant la mode des films de super-héros, les dessins animés des années 70 et 80 ont fourni le plan et le croquis que les cinéastes ultérieurs allaient suivre.

La série Cosmocats de 2011

Thundercats en anglais, fut un « remake » produit en 2011 en équipe avec le studio japonais Studio 4°C. Les personnages Starlion, Félibelle, Tigro, Pantero et les jumeaux étaient bien sûr de la partie, avec de nouveaux graphismes et un scénario s’attachant principalement aux origines.

Au lieu des 52 épisodes prévus, une seule saison a résisté avec seulement 26 épisodes. Cette série de 2011 n’a donc pas duré !

« Cosmocats Roar » prévu en 2019

Un nouveau reboot est prévu en 2019 : Cosmocats Roar, avec des graphismes encore plus simplifiés, et une histoire dorénavant comique !

Les aliens emblématiques sont de retour, reprenant le flambeau de l’émission originale diffusée de 1985 à 1989. Les aventures de Lion-O, Cheetara, Panthro, Tygra, Snarf, et WilyKit / WilyKat, réfugiés de la planète Thundera se retrouveront une nouvelle fois parachutés sur Third Earth.

Le monde construit pour cette nouvelle série met l’accent sur la drôlerie et la folie du décor pour en faire une comédie. La nouvelle série promet beaucoup d’actions, mais avec en plus un côté parodique.

→ Synopsis

Lion-O et les ThunderCats (Tygra, Panthro, Cheetara, Wilykat et Wilykit) échappent de justesse à la destruction soudaine de leur monde natal Thundera.

Ils s’écrasent sur la mystérieuse et exotique planète Troisième Terre.

Lion-O, le nouveau Seigneur des Cosmocats, tente de diriger l’équipe alors qu’ils font de cette planète leur nouveau foyer. Une foule bizarre de créatures et de méchants se dressent sur leur chemin, y compris le méchant Mumm-Ra, le souverain tyrannique de la Troisième Terre.

→ Les acteurs

La série utilisera la voix de l’acteur Max Mittelman de Persona 5 dans le rôle de Lion-O.

Le casting est complété par Erica Lindbeck dans le rôle de Cheetara et Wilykit, Patrick Seitz dans celui de Tygra et Mumm-Ra, et Chris Jai Alex dans le rôle de Panthro.

Même avec cette nouvelle influence comique et le changement de style majeur, il semble que Warner Bros et Cartoon Network fassent de leur mieux pour s’assurer que les fans de la série originale retrouvent toute l’action de l’oeuvre primitive.

→ Le générique prévu pour 2019

A n’en pas douter, si cette série de 2019 rencontre un franc succès, Les Cosmocats feront dans les années à venir leur grand retour sous forme de film.