J’aime ce genre de questions
— D’où vient-elle ? Encore une fois de la vie de Léon Tolstoï (1828 – 1910). Vous vous demandez peut-être quand est-ce que j’aurai fini de parler de cet écrivain russe, mais les questions que s’est posées Tolstoï sont passionnantes et trouvent un écho dans ma propre existence (cf. mes anciens articles « les actes manqués ou autres amours inavoués », « est-ce que l’homme naît parfait ? », La mort des autres est-elle une joie déguisée ?), devrais-je dire dans les existences de chacun d’entre nous ? Dans quel bas-fond vais-je vous conduire aujourd’hui ?
Opposition
— Opposons l’être social et l’être moral : autrement dit l’être qui adapte ses actes en fonction de son entourage et l’être qui n’obéit qu’à sa propre conscience.
— C’est un cas de conscience. D’un côté nous vivons tous en société, nous sommes des hommes et nous sommes donc obligés de nous adapter aux autres hommes qui nous entourent. D’un autre côté l’homme n’en est plus un sans liberté. Il aime décider -vous sentez-vous libres quand on ne vous laisse pas décider ?
— La question que je pose est donc la suivante : est-il possible de concilier l’être moral et l’être social qui résident tous les deux en vous ?
Hum… Ouep… Dur...
— Je vous sens un peu sceptique sur ce coup. Certains vont me dire qu’ils se sentent parfaitement libres même quand ils laissent les autres décider à leur place. D’autres vont me dire que la liberté s’arrête à partir du moment où l’on enfreint la liberté d’autrui, ou une ânerie dans le genre. Une ânerie car je n’y crois pas.
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— Cela est vrai pour vous aussi. Vous n’agiriez pas de la même façon si vous n’étiez pas obligés de vous conformer à la société qui vous entoure. Penser ? Agir ? Créer ? Faire? Vous épanouir ? Oui, vous pouvez, mais seulement dans les limites imposées par la société. L’être social : voilà ce que signifie ce terme. L’être bridé par la société. Un homme seul serait plus créatif.
— Et l’être moral, vous entends-je déjà me dire, l’être moral il va où ? Egoïste, continuez-vous à assener comme si je vous avais froissé, obéissant à sa seule conscience, ne va-t-il pas droit dans le mur ? me demandez-vous insidieusement. Certes l’être moral se sent libre et peut s’épanouir sans retenue, mais ne lui manque-t-il pas quelque chose ?
— Il ne faut pas confondre être moral et être solitaire. Quels sont les instincts que suivrait un être humain libéré de toute contrainte ? L’homme, la femme, sont-ils mauvais par nature ou feraient-ils le bien autour d’eux ? Est-ce dans leur nature de se réunir et de vivre en société, ou l’homme est-il vraiment un loup pour l’homme ?
Mon avis…
… justement j’éprouve beaucoup de difficultés à répondre à ces questions. Je pense que la liberté est le bien le plus précieux de l’être humain et qu’il faut se battre pour la conserver ; voir que notre société contemporaine bascule de plus en plus dans le dirigisme et l’autoritarisme me rend sincèrement malheureux. Mais à mon avis, l’homme est fait pour vivre en société, ou s’il n’a pas été créé dans ce sens il s’en est adapté parfaitement avec le temps. C’est pour cela qu’il est si facile à contrôler, à commander, à influencer. La publicité et les politiques influencent les masses. Il n’est pas dur, pour les politiques, de manipuler des foules entières. Nous ne sommes pas au courant de tout. Des secrets nous sont cachés. Il n’est pas dur de détourner notre attention. Parce que, de plus en plus, nous délaissons notre propre volonté pour suivre le troupeau.
Merci de ton témoignage ici, et au plaisir de se recroiser ^^ 🙂
Si par malchance le modéle de société dans lequel on vis n est pas adequation avec l etre moral que nous sommes s’en suis l exclusion…
L etre humain n est fait pas fait pour vivre seul je pense que ne pas perdre sa moralité est impossible il faut faire une concession « mentir en société » et pour ce qui est de ses actes appliquer
ses idéaux.
A titre personnel je n ai pas choisi le mensonge c est sans doute la voie la plus difficile j appelle ça « la voie du samourai »
Merci pour se blog retrouvée sur la mer de google
ça m a donné envie de lire: »tolstoi » :-°)
Tu sembles penser qu’on ne peut pas à la fois être social et être moral et qu’une fois qu’on a basculé d’un côté, il est très difficile d’en revenir. Pour ma part j’adhère plus à l’idée que ces deux visages de nous-mêmes résident en nous et qu’il s’agit d’une bataille de tous les instants entre notre côté sauvage, instinctif, et la facilité qui consiste à suivre les autres.
On appartient au troupeau depuis notre naissance. On nous a appris ses règles, la façon de vivre dedans. c’est comme marcher, on nous l’a appris. Qui dit que nous ne serions pas plus habile avec nos bras si on ne nous avait pas appris à développer cette faculté ?
Et tant que nous rentrons dans le moule, et tant que la société répond à nos attentes, selon des besoins qu’elle a elle-même créé, alors on ne sentira rien passer.
C’est oublier que, même si nous sommes issu de la même société, nous avons des vécus différents, un passé qui nous est propre. On est tributaire de l’éducation qu’on a reçu et des événements qui nous ont frappé.
Si une fois passé l’âge de raison (ou l’adolescence), rien de spécial ne nous arrive, ou bien que l’entourage proche crée un cocon, alors nous ne sortirons pas du troupeau. Il y a un manque d’introspection.
Pur produit de société, chacun a des rêves, à peu près défini. En se confrontant aux autres, on comprends qu’ils n’ont pas les mêmes codes que soi, du fait de leur passé original.
Si par hasard, il arrive que les rêves et idéaux d’une personne formatée socialement sont détruits, si le parcours fait mine de s’arrêter, les jours se suivent et se ressemblent et on ne sait pas où on va, alors il y a, à mon sens, deux solutions : soit on suit le troupeau, soit on s’arrête et on fourni un travail d’introspection. Le bonheur viendra-t-il de la société, cette chose qui formate les gens, ou bien tient-on dans nos mains notre propre avenir ? Muni de nos propres pensées, on trouvera un nouveau chemin. Bien que socialement on pourra continuer à faire semblant, pour ne pas être la brebis galeuse, la libération de notre pensée nous emmène sur une vision extériorisée. Le système se révèle : sa réalité et son fonctionnement.
Malgré tout, le fait de comprendre le mécanisme du système nous empêche de nous en affranchir.
Euh .. ouais pas évident à s’exprimer sur ce sujet .. je dirai qu’il faut faire un choix personnellement et qu’il est très difficile de concilier l’être moral et l’être social.