Tout commence par un flashback. Dans la salle du trône du monde des démons, Dabra est assis. Deazu se tient calmement à ses côtés quand soudain, une silhouette familière traverse la pièce. C’est Bobidi. On n’entend pas les détails de la conversation, mais on voit les réactions inquiètes de Deasu… et cette dernière phrase qui convainc Dabra de tout :
« Tout ce dont j’ai besoin, c’est de votre coopération. Temporairement, bien sûr. »
Puis vient la promesse : « Aidez-moi à ressusciter Majin Buu, et je vous montrerai une magie qui transcende les royaumes. » La scène se déforme, se tord. Des flashs apparaissent, le symbole se dessine sur le front de Dabra.
Puis, retour au présent : on occupe le point de vue d’un personnage inconnu, qui regarde un écran retransmettant les événements de l’arc de Majin Buu. Quand Dabra meurt aux mains de Buu, un grognement satisfait résonne… suivi du clac d’un verre posé sur une table.
Dans un village à la périphérie du troisième royaume démoniaque, le monument de Dabra se dresse sous un ciel nuageux qui s’assombrit. Une couronne est posée sur sa tête… puis la foudre frappe. Regardez la couronne. Elle s’effondre en poussière avant même de toucher le sol. La foule grossit. Les murmures deviennent des cris de confusion.
« Qu’est-ce que cela signifie ? Le roi Gapora est mort. Tué par des étrangers. »
Ces mots se répandent à travers le pays. Le choc, la peur, l’incertitude… jusqu’à ce qu’une silhouette sombre descende sur la statue en ruine de Dabra, là où trônait la couronne.
D’un simple geste, une nouvelle couronne apparaît sur la tête de cette silhouette mystérieuse. Après un instant d’hésitation, il lance d’une voix assurée :
« Bable du troisième monde démoniaque, ton roi est tombé… mais tu n’es pas sans chef. Moi, le grand roi démon Gomah, je te guiderai à travers cette période de turbulences. Tu n’as rien à craindre. Ton roi te protégera de toutes les menaces. »
Et pour cause : Daima a commencé sa production avant même que le scénario ne soit finalisé. Certaines décisions ont donc été prises à l’aveugle. La scénariste Yuko Kakihara a construit la série à partir des idées d’Akira Toriyama… mais dans cette version revisitée, on a voulu donner plus de structure, de rythme, et surtout de poids émotionnel à ces concepts.
Goku et Vegeta s’entraînent, comme dans le premier épisode original, avant la célébration de l’anniversaire de Trunks. Mais ici, on insiste davantage sur la présence de Kibito Kai, toujours en fusion, pour montrer qu’il n’a pas disparu des radars. Le sujet de conversation reste le même : la taille étrangement stable de Goten et Trunks.
« C’est sûrement un gène récessif… Ils ne grandissent pas avant l’adolescence. En un an, il va doubler de taille ! »
« Pas étonnant que j’aie été petit si longtemps. »
« Ah, peut-être que Krillin est juste un Saiyan à croissance tardive. »
Krillin lance un regard noir, tandis qu’Android 18 esquisse un petit sourire.
Soudain, au milieu du repas, le ciel s’assombrit. Piccolo se tourne vers Goku, perplexe :
« Je croyais que Dende avait les Dragon Balls pour ramener le roi Kai à la vie… »
C’est le moment de retourner à la tour de guet. Pour la première fois, on découvre Gomah en chair et en os, flanqué de Deasu et d’un pilote de la police militaire. Devant eux, Shenlong rugit, tandis que Dende et M. Popo sont retenus par une force invisible.
« Ce souhait dépasse mes pouvoirs. »
Gomah, amusé, commente :
« Comme tu le pensais, Deasu… ce dragon terrestre a ses limites. »
Mais le temps presse. Le pilote panique :
« Sire, les Terriens arrivent ! »
Il est interrompu net quand Gomah lève le bras. Celui-ci est recouvert d’un dispositif high-tech rempli d’un liquide bleu scintillant. Il se tourne vers Deasu :
« Ne soyez pas si pressés. L’appareil de votre sœur contrôle encore la situation… Hé, Dende ! Je croyais que tu avais dit que je pouvais ! Oh… »
En voyant Dende en danger, Goku réagit aussitôt. Mais dans un élan de panique totale, Deasu crie :
« DRAGON ! TRANSFORME CES AMIS MORTELS EN ENFANTS ! »
Le souhait est exaucé. Goku et ses compagnons rétrécissent instantanément, retrouvant leur apparence d’enfants.
Un souhait désespéré… mais diablement malin. Pourtant, avant qu’ils ne puissent en profiter, l’appareil de Gomah émet un bip. La jauge est à zéro. Furieux, Gomah appelle le pilote à lui… et quelques secondes plus tard, un corps ratatiné tombe au sol, mort.
« Ça nous fera gagner du temps. Emmène le gamin au vaisseau. Je règle ce détail, et on pourra enfin faire ce fichu vœu. »
Mais Shenlong a d’autres plans. Rappelant la règle d’un seul vœu par visite, il disparaît. Les Boules se dispersent à nouveau.
Furieux, Gomah tourne son regard vers Goku, qui se relève, désorienté. Qu’est-ce que c’est que ça ? Un combat à mort… dès le premier épisode ?

Le problème Gomah
Dans la version originale de Dragon Ball Daima, Gomah sert de fenêtre sur le royaume des démons… mais dès l’arrivée des héros, son défaut principal saute aux yeux : il manque d’initiative, de motivation claire, et d’objectif concret. Il envoie quelques sbires, joue les pitres, puis attend que l’histoire vienne à lui.
Résultat ? Gomah a été entièrement reconstruit.
On l’a relié à la saga Buu via le contrôle de Dabra par Babidi, suggérant ce qu’un vrai roi démon pourrait vraiment désirer. Il est devenu opportuniste, dominateur, mais avec une touche de comique pathétique, un tyran désespéré d’être pris au sérieux.
Surtout, son introduction a changé. Au lieu d’apparaître tout de suite comme un clown malchanceux, il s’empare du pouvoir dans l’ombre, détourne l’histoire… et ne se révèle que quand Goku débarque.
Référence Goku
Pour mieux intégrer le héros, on s’est inspiré de l’arc Goku Black :
- Le méchant reste caché.
- On voit tout à travers les yeux de Goku.
- Et en coupant la scène au bon moment, on se pose les mêmes questions que lui : Qui est Gomah ? Qu’est-ce qu’il veut ?
Le souhait paniqué de Deasu devient alors la clé narrative : plus un plan foireux de Gomah, mais une réaction instinctive face à la puissance de Goku. Ce recadrage justifie la transformation, utilise le dispositif technologique (qui reviendra plus tard), et montre dès le départ l’obstacle que Goku devra surmonter.
Car oui — réduit à la taille d’un enfant, Goku perd toute coordination. Il trébuche, rate ses sauts, ne sent plus les énergies… et ne peut même pas appeler à l’aide.
Gomah, lui, en profite pour le ridiculiser avec sa magie noire :
- Il étire ses bras,
- le téléporte dans les murs,
- l’accélère puis le fige…
Tout est conçu pour humilier Goku… et flatter l’ego fragile de Gomah.
Mais ce combat révèle aussi la faille de Gomah.
Alors qu’il s’apprête à porter le coup final, Goku tente une dernière esquive — une image résiduelle — prouvant que son pouvoir est toujours là, même s’il ne peut plus le canaliser.
Gomah l’attrape avec son bras mécanique… mais quelque chose cloche.
Goku frappe l’appareil, le brise… et s’échappe.
« C’est l’un des nôtres ! »
s’exclame Deasu en reconnaissant la technologie.
« Il est illisible »
murmure Gomah, fixant la jauge endommagée.
« On dirait que ton petit vœu n’a pas empêché tous ses alliés d’agir. Au diable le vœu. On a un plan B. Sortons d’ici. »
Alors qu’un vaisseau mystérieux charge une deuxième salve, Gomah et Deasu s’éclipsent avec Dende… laissant Goku seul, battu, sur la tour de guet.
Entrée en scène de Glorio
Le vaisseau atterrit. Une silhouette en descend.
« Bonjour. Je m’appelle Glorio. »
Attention : gros changement ici. Dans cette version, Glorio n’évite pas Gomah, il le force à fuir. Pourquoi ? Parce que les révisions apportées à Gomah ont bouleversé toute la dynamique du récit.
On ne va pas tout expliquer tout de suite (spoilers !), mais cette décision accélère le rythme, crée une tension immédiate… et pose les bonnes questions :
Qui est Glorio ?
Pourquoi tire-t-il sur Gomah ?
Pour qui travaille-t-il ?
Et surtout… on a envie de savoir.
Suite des événements
Glorio s’agenouille près de Goku :
« Tout va bien. Je ne vous veux aucun mal. »
« Merci de m’avoir sauvé. J’ai été bien malmené, hein ? »
Un autre vaisseau approche. Capsule Corp. Piccolo crie dès l’atterrissage :
« Éloigne-toi de lui. Monte dans le vaisseau, si tu tiens à la vie. »
« Ne t’inquiète pas — ce type vient de me sauver. »
Tout le monde débarque, donne un Senzu à Goku, qui raconte tout : le vœu, le combat, l’enlèvement de Dende.
« Dende ? C’est son nom ? »
« Et alors ? Qu’est-ce que vous lui voulez, à lui et ses amis ? »
Glorio répond :
« Je ne sais pas ce qu’ils cherchent… mais je sais qui ils sont. J’ai été envoyé pour demander l’aide de ceux qui ont vaincu Majin Buu. On a environ 15 minutes de retard. »
Goku tente de sentir Dende… en vain.
« C’est bizarre. Je ne le sens nulle part. »
« Normal. Le royaume des démons n’est pas dans notre plan. »
« Tu veux dire… d’où venaient Babidi et Dabra ? »
Glorio est impressionné. Ces gens parlent de forces cosmiques comme de vieilles anecdotes.
Goku propose d’aller sur Namek pour redevenir adulte… mais, déséquilibré, il se téléporte dans l’espace. Glorio le sauve in extremis.
Même scénario avec Kibito Kai — séparé en Shin et Kibito à cause du vœu — qui tente la même erreur. Glorio le rattrape aussi.
Une fois le calme revenu, Glorio explique tout :
- Gomah s’est emparé du trône du royaume démoniaque il y a un an.
- Dende est probablement en sécurité (il ne l’aurait pas enlevé sans raison).
- Et surtout : les Dragon Balls du royaume sont gardées par des guerriers invincibles, les Tamagami.
« Il faut les vaincre pour y accéder. »
Il se tourne vers Piccolo, Shin et M. Popo :
« Votre aide est vitale. Beaucoup de races ont fui… mais celles qui restent souffrent. Gomah doit être arrêté. Pouvez-vous nous aider ? »
Goku bondit :
« Bien sûr que je peux. Comptez sur moi ! »
Vegeta accepte. Bulma aussi. Mais le vaisseau ne prend que deux passagers. Glorio propose de prendre Piccolo — plus connecté au royaume démoniaque. Vegeta râle… mais Bulma le retient.
« On viendra plus tard. Je veux étudier cet appareil. Si le lien avec les démons est réel… alors je dois comprendre comment ça marche. »
Goku saute dans le vaisseau, impatient. En arrière-plan, il fait un grand signe de la main.
Glorio précise alors un détail crucial : les Dragon Balls de Tamagami sont aussi les clés entre les niveaux du royaume démoniaque. Sans elles, impossible d’atteindre le domaine de Gomah.
Piccolo, après réflexion, se propose de rester dans le deuxième groupe :
« Shin connaît mieux l’univers. Et avec Goku, vous aurez assez de puissance. »
Glorio hésite… puis accepte.
« Très bien. On file au château du roi Kadan. On enverra quelqu’un vous chercher. »
La comédie comme outil
La comédie joue un rôle clé ici. Le gag de la téléportation ratée explique pourquoi New Namek n’est pas une option. La séparation de Kibito Kai trouve une justification élégante grâce au vœu imprévu.
Car oui, Dragon Ball, c’est de l’action… mais sans humour, l’histoire devient plate. Et ici, le contraste fonctionne à merveille.
Surtout, cette version redonne du poids à l’appel à l’aventure. Goku n’est plus un dieu invincible. Il a été dominé, humilié, réduit à l’impuissance. Et pourtant, quand Glorio demande de l’aide…
« Comptez sur moi. »
Ce n’est plus juste un cri de guerrier. C’est un acte de foi en sa propre nature.
À partir de là, les scènes avec le poisson spatial sont conservées. On apprend que Glorio est un chasseur de primes agréé — ce qui explique ses privilèges.
Puis, retour au royaume démoniaque. Le palais de Gomah. Des cris.
« Comment ça, pas d’enregistrement du pilote ? »
« L’appareil était un vieux modèle… pas de caméra. »
Gomah zoome sur le visage de Glorio.
« Tu le reconnais ? »
« Attends… mais on avait désactivé sa clé de royaume ! Sans moyen de retour, il ne peut pas nous échapper longtemps. »
« Oh, y a-t-il quelque chose de drôle dans une tentative d’assassinat sur votre roi ? »
« Votre Majesté… »
« Eh bien, vous êtes mort pour rien. »
Arinsu entre, calme :
« Ne gaspillez pas votre salive. Votre mission a été un succès. »
« Pas de vœu… mais on a le gamin. »
Gomah regarde l’écran, où Goku détruit son dispositif.
« Un enfant. Il l’est maintenant… grâce à ton frère et son manque de coordination hilarant. Regarde : même Majin Buu est devenu un gosse maladroit. »
Il rit. Ses hommes rient. Mais Arinsu, dans le couloir, ne rit pas. Elle sort un communicateur… et passe un appel.
Après les flashbacks, on entre enfin dans le troisième monde démoniaque. Et là, l’horreur est partout.
Des cultures flétries. Des pieux marquant des tombes. Des centaines de morts. Les réseaux d’extraction — d’énormes cristaux pulsant d’une lumière volée — défigurent le paysage comme des tumeurs.
« Je n’avais aucune idée que la situation était devenue aussi grave. »
« Comment auriez-vous pu le savoir ? »
Bienvenue dans le troisième monde démoniaque… sous le règne de Gomah.

Des affiches de propagande : Gomah en héros. Et, sur un mur, une affiche « recherché » : un petit être masqué.
« On a besoin de provisions et d’infos. Il y a une taverne juste là. »
Ah, la taverne. Lieu classique… mais ici, le décor parle. Les murs racontent la tyrannie. Les regards, la peur. Les récoltes, la famine.
À l’intérieur, un vieux démon peine à porter un panier. Un enfant a la peau grise. À une table, une jeune démone murmure, épuisée :
« Les collectes d’énergie sont si fréquentes… Si papa se présente demain, ce sera la fin. »
Soudain, la tête de Goku apparaît sous la table :
« C’est horrible. C’est la faute de Gomah. »
Pendant ce temps, Glorio négocie avec le barman.
« La nourriture est rare… mais j’ai l’essentiel. »
« Cette fille… elle dit vrai ? Ils extorquent les villageois ? »
« Oui. Au coucher du soleil. »
Personne ne résiste. Parce que résister, c’est disparaître. Gomah envoie des tempêtes. Des incendies. Des villages entiers rayés de la carte.
Shin rejoint la conversation :
« Ne vous inquiétez pas. Il a peut-être l’air petit… mais je l’ai vu affronter bien pire. »
Mais Glorio s’inquiète :
« Je croyais qu’on devait sauver Dende ? Si tu fais du bruit, Gomah va nous tomber dessus ! »
Trop tard. Goku a déjà pris la jeune fille par la main… et l’entraîne dehors.
⇒ Ma fiche sur le film Dragon Ball Super : Super Hero⇒ Dragon Ball Super déjà culte, Dragon Ball Heroes arrive !
Questions fréquentes
Pourquoi réécrire Dragon Ball Daima plutôt que créer une nouvelle série ?
Parce que Daima avait un vrai potentiel mais manquait de structure et d’émotion. Le but n’était pas de tout refaire mais de révéler ce que Toriyama avait semé.
Quels changements ont été apportés à Gomah ?
Il est passé d’un méchant passif à un tyran manipulateur, opportuniste, avec un ego fragile et une soif de reconnaissance. Son introduction est devenue mystérieuse, menaçante, et cohérente avec l’univers de Buu.
Comment la transformation en enfant est-elle expliquée ?
Ce n’est plus un plan de Gomah, c’est la réaction paniquée de Deasu face à la puissance soudaine de Goku. Un détail qui change tout.
Qui est Glorio ?
Un chasseur de primes envoyé par le roi Kadan pour recruter des héros. Il sauve Goku, explique le conflit et devient le fil conducteur vers le royaume démoniaque.
À quoi servent les réseaux d’extraction ?
Ce sont des structures cristallines qui volent l’énergie de la terre et de ses habitants. Elles incarnent visuellement l’oppression de Gomah et la souffrance de tout un peuple.
