Les 20 Films Français les plus censurés et controversés

Les films sont considérés comme un formidable moyen de communication avec le public. Mais comme une majorité de médias, ils ont tendance à se faire de plus en plus corrompre par les lobby, les politiques et l’argent.

Vous voulez un exemple ? Disney et sa manie de faire les remake de vieux classiques pour les épurer, les censurer et y incorporer une bonne dose de politique bien-pensante.

Certains youtubeurs français (excellents soit-dit en passant), évoquent cette tendance dans leur chaîne Youtube, par exemple Dirty Tommy et Merej.

L’évolution de la censure cinématographique française (1909-1975)

Depuis la naissance officieuse de la censure avec « La quadruple exécution capitale de Béthune » en 1909, l’histoire de la censure en France a connu plusieurs phases :

• la centralisation sous une Commission de censure nationale en 1916
• la création de la commission de contrôle des films cinématographiques en 1961 source: Mare Nostrum, Antonis Kechris.

La liste controversée de films français censurés

Des films comme :

• « À l’Ouest, rien de nouveau » (1930)
• « Afrique 50 »
• « L’Âge d’or » (1930)
• « Baise-moi » (2000)
• « Caligula » (1979)
• « Le Dernier Tango à Paris » (1972)
• et « Salò ou les 120 Journées de Sodome » (1975)

…ont tous été censurés en France source: Wikipédia.

Exemples notoires de controverses cinématographiques

1. « La grande bouffe » (1973) a provoqué l’indignation à Cannes et a été jugé « sordide » et « vulgaire » par Ingrid Bergman, présidente du jury source: Topito.
2. « Baise-moi » (2000), avec ses scènes de sexe non simulées, a été classé X après la pression d’une association religieuse.
3. « L’âge d’or » (1930) de Luis Buñuel, critiqué pour son antipatriotisme, a provoqué des réactions violentes de la part de militants d’extrême droite.
4. « La dernière tentation du Christ » (1988) de Scorsese a déclenché des attentats dans des salles françaises.
5. « Irréversible » (2002) a été traumatisant pour son public en raison de ses scènes de violence extrême.

Films censurés et contestés en France

La France, reconnue pour son approche libérale en matière de cinéma, a donc bien connu des moments où la censure s’est imposée, souvent en raison de sujets :

• politiques
• sexuels
• religieux

1. « À bout de souffle » (1960) – Jean-Luc Godard

   • Célèbre pour son style novateur, ce film a été critiqué pour sa glorification de la criminalité et son approche non conventionnelle du sexe et de la violence.

2. « Le Dernier Tango à Paris » (1972) – Bernardo Bertolucci

   • Ce film franco-italien, célèbre pour une scène de sexe explicite, a été largement controversé et interdit dans plusieurs pays, bien que tourné par un réalisateur italien.

3. « La Religieuse » (1966) – Jacques Rivette

   • Basé sur le roman de Diderot, ce film a été interdit pour son traitement critique de l’Église catholique, avant que le ministère de la Culture ne lève l’interdiction.

4. « Je t’aime, je t’aime » (1968) – Alain Resnais

   • Ce film avait été retardé par la censure en raison de sa représentation non conventionnelle du temps et de la mémoire, ainsi que ses implications politiques pendant les événements de Mai 68.

5. « L’Empire des sens » (1976) – Nagisa Oshima

   • Bien qu’il s’agisse d’une production franco-japonaise, ce film a été censuré en France pour ses scènes de sexe non simulées, entraînant un débat sur les limites de l’érotisme au cinéma.

6. « Histoire d’O » (1975) – Just Jaeckin

   • Ce film, adapté du roman érotique controversé, a été critiqué pour sa représentation explicite du BDSM et de la soumission sexuelle.

7. « La Maman et la Putain » (1973) – Jean Eustache

   • Ce film, célèbre pour ses longs dialogues et son exploration de la sexualité, a été un sujet de débat en raison de son traitement des relations et de la moralité.

8. « Salo ou les 120 Journées de Sodome » (1975) – Pier Paolo Pasolini

   • Coproduit par la France, ce film a été interdit en raison de sa représentation graphique de la violence, du sadisme et de la dégradation sexuelle.

9. « Irreversible » (2002) – Gaspar Noé

   • Connu pour sa scène de viol extrêmement graphique et son utilisation déroutante de la chronologie, ce film a provoqué une controverse majeure pour sa représentation brutale de la violence.

10. « Baise-moi » (2000) – Virginie Despentes

    • Ce film, qui inclut des scènes de sexe non simulées, a été un sujet de controverse intense en France, aboutissant à son interdiction aux moins de 18 ans après une longue bataille judiciaire.

Films censurés et contestés aux Etats-Unis

Monkey Business, 1931.

Les insinuations sexuelles dans les films de Groucho Marx, associées à son jeu suggestif, ont souvent été la cible des censeurs.

She Done Him Wrong, 1933.

Comme Groucho Marx, Mae West utilise des dialogues osés, et sa façon effrontée de s’exprimer ont souvent été la cible des censeurs. Il est en partie responsable du renforcement du code Hays, axé sur la morale, en 1934.

Casablanca, 1942.

La censure a exigé des changements dans l’histoire de la liaison entre Rick et Ilsa, exigeant que le mari d’Ilsa, Victor, soit décédé au lieu d’être en voyage d’affaires, afin d’éliminer toute suggestion d’inconvenance.

The African Queen, 1951.

Parmi les nombreuses scènes et échanges auxquels les censeurs se sont opposés dans ce classique, on trouve une « relation immorale » entre un missionnaire et un capitaine de bateau dur à cuire pendant la Première Guerre mondiale, le « goût douteux » du son des grognements d’estomac et la représentation de « missionnaires ridiculisés » qui peut être offensante « pour les personnes ayant de sérieuses convictions religieuses » . En outre, les baisers ne doivent pas être « passionnés, lascifs ou à bouche ouverte » .

Un tramway nommé désir, 1951.

Les références aux infidélités de Blanche Dubois ont été supprimées de la version originale de 1951. Les censeurs étaient également préoccupés par l’ambiguïté morale des personnages.

Les Amants, 1958.

Ce n’est pas tant la représentation graphique du rapport sexuel dans ce classique de Malle, puisque le film ne montre qu’un aperçu du sein nu de la protagoniste, mais plutôt sa célébration des liaisons adultères. L’Ohio a appliqué une loi sur l’obscénité pour interdire le film, mais en 1968, la Cour suprême a annulé la condamnation pour obscénité de l’Ohio.

Bonnie and Clyde, 1967.

Ce film, sorti peu après la fin du code Hays, s’est distingué par sa représentation de la violence graphique. Les critiques et le grand public se sont inquiétés du fait que le film glorifiait la violence parce que les personnages principaux étaient très attachants et sympathiques.

The Last Picture Show, 1971.

Ce film, dans lequel on voit Cybil Shepherd se baigner nue, a été interdit à Phoenix en 1973 pour violation d’une loi du pays sur l’obscénité. Un tribunal fédéral a par la suite jugé que le film n’était pas obscène.

Carnal Knowledge, 1971.

Bien que le film explore des thèmes et des personnages très nuancés, les censeurs ont été aveuglés par le titre émoustillant et la suggestion de rapports sexuels. En 1972, le film a été saisi et un gérant de cinéma a été arrêté en Géorgie. La Cour suprême a finalement annulé la condamnation.

The Tin Drum (Le Tambour), 1979.

La police d’Oklahoma City a confisqué ce film dans les vidéoclubs, à la bibliothèque publique et chez des particuliers en juin 1997, à la suite de plaintes déposées par Oklahomans for Children and Families (OCAF). Un juge fédéral a estimé que le film ne contenait pas de pornographie enfantine et qu’il était protégé par la Constitution en raison de sa valeur artistique.

Si cette planète vous tient à cœur, 1982.

Ce documentaire canadien sur les effets médicaux et sociaux de la guerre nucléaire a suscité des inquiétudes parce qu’il intercalait de courts extraits de films de Ronald Reagan. Après que le ministère américain de la justice l’a qualifié de « propagande politique » , le film a gagné en notoriété, ce qui a valu à sa réalisatrice Terri Nash l’Oscar du meilleur court métrage documentaire.

Dans son discours de remerciement, elle a remercié le gouvernement américain d’avoir si efficacement « fait la publicité » de son film.

La dernière tentation du Christ, 1988.

Ce film a suscité des boycotts en raison de la représentation d’une relation sexuelle entre Jésus et Marie-Madeleine. On pouvait lire à l’extérieur des cinémas : « Ne crucifiez pas le Christ à nouveau » , « Arrêtez cette attaque contre le christianisme » et « Les Écritures, pas les scénarios » .

Tueurs nés, 1994.

La représentation graphique d’actes de violence apparemment aléatoires a incité Blockbuster, K-Mart et Wal-Mart à refuser de vendre le Director’s Cut du film.

4 autres films qui ont fait scandale (vidéo)

https://www.youtube.com/watch?v=d1wCqPmgkp8

CONCLUSION : La censure est-elle un mal nécessaire ?

Le cinéma étant un instrument important d’expression d’idées et de pensées libres, il doit rester libre de toute forme de censure. Les restrictions, quelles qu’elles soient, ne doivent pas porter atteinte au droit humain fondamental d’exprimer son point de vue au sein de la communauté des sociétés civilisées.

Cependant, il faut en même temps garder à l’esprit les réalités pratiques de la société dans laquelle ces idées sont diffusées. Un équilibre doit être maintenu entre le droit d’expression et le devoir de maintenir la paix dans la société.

Dans un monde parfait, la censure ne serait pas nécessaire. Les enfants ne seraient pas exposés à des films inappropriés pour leur âge et chaque personne aurait la stabilité mentale nécessaire pour reconnaître clairement la frontière entre les films et la réalité.