Je voudrais revenir quelques minutes sur la scène de fin du film HEAT que je viens de revisionner ce soir.
Bizarrement, je n’avais jamais vu ce film « culte » en entier, j’étais passé à côté.
La scène de fin est bien évidemment magnifique, voici pourquoi à mon sens.
Je veux dire, cette scène est tout de même intriguante, à moins que là aussi je ne sois passé à côté de quelque chose.
Je la résume :
Vincent (policier) parvient à tirer deux balles dans le ventre de Neil (De Niro qui joue le rôle du méchant) – ce dernier s’écroule, tend la main à Vincent qui vient la lui prendre calmement, l’aidant ainsi à mourir.
Vincent semble tourner les yeux pour laisser partir Neil. Il n’est pas réjoui. J’ai eu l’impression qu’il l’aidait à partir.
Voici la scène de fin dont je parle :
Quelques réflexions s’imposent, sachant que toute la scène, bien sûr, repose sur le jeu magnifique des deux acteurs.
1/ Je ne perçois aucune animosité ni esprit de vengeance de la part de Vincent, bien que de nombreux collègues policiers aient été tués par Neil.
2/ C’est comme s’il l’aidait à mourir calmement, comme un adieu.
3/ Le visage de Vincent, à ce moment-là, laisse penser qu’il comprend parfaitement Neil : ses motivations, sa façon de vivre.
4/ Si le policier est si bon, on a l’impression que c’est parce qu’il comprend le délinquant jusqu’au tréfond de son âme.
L’empathie : voilà ce qui fait le bon flic dans ce film. La césure est faible entre le bon et le méchant : leur mode de vie est similaire, leurs difficultés familiales aussi. Si Vincent est un si bon chien renifleur, c’est parce qu’il pense comme Neil.
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