J’écoute le Tuba mirum de Mozart, allongé dans mon lit, un casque de DJ sur la tête. Vous trouvez ça incongru en 2017 ? Eh ! bien non. Figurez-vous que Mozart est encore aujourd’hui extraordinairement moderne. Rien à voir avec certains passages démodés de Chopin ou de Beethoven, qui parfois vous font déprimer. Mozart, c’est la joie ! C’est la gaieté ! C’est l’inventivité ! Même dans son Requiem, il y a de la vie ! C’est ce qui fait le génie de Mozart, mais aussi, sûrement, ce qui agace parfois.
Arghh ! Après le Tuba mirum, c’est le K. 626: Sequenz Rex tremendae qui commence. Quelle claque ce Requiem. Vous avez beau le connaître par coeur, chaque nouveau morceau vous amène irrémédiablement une méchante claque dans la tronche.
Sequenz Recordare maintenant. Mozart, je t’aime. Tu fais du bien à mes oreilles et mon esprit.
Et pourtant, comme l’exprime si bien Norman Lebrecht dans son excellent article qui m’a beaucoup amusé, si on écoute trop Mozart il nous sort par les yeux. Pas parce qu’il est mauvais. Pas parce qu’il nous dégoûte. Mais parce que ce génie allait trop vite ! Mozart nous balance au visage ses mélodies toutes plus entraînantes les unes que les autres, même celles composées pour un Requiem c’est pour dire ! il nous les balance sans prendre le temps d’installer une ambiance ni laisser réfléchir.
Ses mélodies sont lancinantes. Entraînantes. Joviales. Inoubliables. Mozart nous subjugue d’un seul coup, tel le génie qu’il était. Comment réagir quand un génie des maths enchaîne les théorèmes sans vous laisser le temps de décortiquer la première de ses équations ?
Comment réagir quand le plus grand des poètes enchaîne les strophes alors que vous voulez encore savourer les premières rimes ?
Comment réagir quand Mozart déballe facilement ce que, de votre côté, vous ne pourrez jamais espérer jouer un jour ?
Mozart était tellement talentueux qu’il ne pensait qu’à batifoler avec la musique, la maniant avec aisance et s’amusant avec pour ne pas s’en lasser. La composition, pour lui ? Aussi facile que la lecture !
Mon cadeau de Noël 2017
Améliorez votre anonymat en ligne
Pensez à l'utilisation d'un VPN : une application VPN va changer votre adresse IP pour simuler celle de n'importe quel pays. Vous pourrez accéder à n'importe quel contenu, même celui qui est géo-restreint. Ce logiciel chiffre aussi votre trafic internet pour éliminer les malwares et les risques de piratage. Pensez à utiliser un gestionnaire de mots de passeEn ce moment je suis très heureux parce que j’attends avec impatience mon merveilleux cadeau de Noël. Devinez ce que je me suis commandé ? La meilleure biographie de Mozart ! Celle de Jean et Brigitte MASSIN datant de 1970 et mise à jour en 1990 ! 1293 pages pour approfondir Mozart. Je me vois déjà lisant cette somme dans mon lit, mon casque de DJ sur mes oreilles, écoutant sur Deezer les musiques du compositeur commentées par mes deux biographes. Du bonheur en barre ! Du bonheur pour ma culture et pour ma paix intérieure.
Certains regardent les Chti contre les Marseillais ? Dommage, imaginez le temps qu’ils perdent à ne pas étudier Mozart !
Sources
– Mozart: Requiem par Karl Böhm / Edith Mathis, Julia Hamari, Wieslaw Ochman, Karl Ridderbusch, Wiener Philharmoniker, Karl Böhm, Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor / 1985 / Universal Music Division Decca Records France
Ma marraine m’avait offert ce compact disc en 1985, j’avais 19 ans, jamais depuis je n’ai pu adhérer à une autre version de ce Requiem – pour moi la meilleure encore aujourd’hui, même si j’entends bien qu’elle n’est pas forcément la plus fidèle à l’esprit de Mozart. Karl Böhm fait dans le lourd : du funèbre, du funèbre et encore du funèbre. Le Requiem de Mozart (je pense particulièrement à son énorme TUBA MIRUM), sous sa direction, semble vous tirer hors du caveau, semble réveiller Mozart et le faire revenir parmi les vivants tel un mort-vivant dansant dans Thriller aux côtés de Jackson. Le Requiem par Böhm est le plus sombre d’entre tous mais n’est-ce pas là le but d’un requiem ? D’aucuns affirment que Mozart ne versait pas dans le lugubre, ce qui est parfaitement vrai. Chacun se fera son opinion, mais par contre ne passez pas à côté de cette écoute ce serait dommage.
– Deezer, je sais je fais de la pub gratuite, mais pour moi cette capacité à pouvoir écouter toutes les musiques du monde sans aucune limite, en 320 kbps, pour 9 euros par mois, c’est une révolution vraiment à la hauteur de la révolution internet.
– La somme de Jean et Brigitte MASSIN sur Mozart – je risque certainement de venir vous en dire des nouvelles dès mon cadeau de Noël ouvert !
– Ici l’article grinçant de Norman Lebrecht traduit brillamment par les étudiants et anciens étudiants de l’université Paris-IV-Sorbonne.