Coup de gueule aujourd’hui contre l’Europe qui met en place des outils de contrôle en ligne pour écouter ce que disent les joueurs de mmo et de hack and slash.
Les serveurs des jeux vidéos sont fliqués à la source et de ce fait, les joueurs européens subissent un lag et un ping énormes par rapport aux autres joueurs non fliqués par leur Etat.
Dernier exemple en date : Path of Exile, excellent hack and slach (même le meilleur du monde sans aucune hésitation), les joueurs européens subissent des déconnexions intempestives dues à une surcharge des réseaux (source).
Digital Services Act (DSA)
Entré en vigueur le 25 août 2023, le DSA impose aux plateformes de plus de 45 M. d’utilisateurs d’éliminer rapidement les contenus illégaux (haine, désinformation, apologie de violence) sous peine de sanctions ou suspension.
Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, a évoqué la possibilité de retirer l’accès à une plateforme en Europe si elle ne s’acquitte pas de ses obligations. Une étude de Vanderbilt (2024) montre une surcensure : 87,5 % à 99,7 % des contenus retirés avaient été retirés par précaution.
Il semble que de nombreux décideurs politiques de l’UE veulent donner la priorité à une loi controversée qui pourrait conduire à une surveillance accrue et aggraver la sécurité numérique, plutôt qu’à des solutions plus simples qui rendraient internet plus sûr.
Le moment ne pourrait être plus crucial. Alors que l’État de droit et l’ordre international fondé sur des règles s’effondrent sous nos yeux, les sociétés connaissent des transformations numériques radicales. Le changement social est désormais guidé par le modèle économique de surveillance effrénée du secteur technologique.
Effets secondaires :
- Obligation pour les plateformes de modérer proactivement les contenus sous peine d’amendes (jusqu’à 6% du chiffre d’affaires)
- Risque de sur-censure pour éviter les sanctions
- Les algorithmes de modération automatique pourraient supprimer des contenus légaux par excès de zèle
Règlement anti-terrorisme TERREG
Depuis 2021, le règlement 2021/784 oblige les plateformes à supprimer en 1 heure tout contenu à caractère terroriste identifiée par les autorités.
- Risque de filtrage excessif, notamment de contenus contextuels ou politiques
- Les associations alertent sur la menace à la liberté d’expression
Censure automatisée & modération algorithmique
La CJUE, le 3 octobre 2019, a autorisé des filtres automatiques pour détecter et supprimer des contenus déclarés illicites. Cela ouvre la voie à des systèmes de filtrage global.
La surveillance des communications privées
En mai 2022, la Commission européenne a proposé un règlement rendant obligatoire l’analyse automatisée des messages privés, même chiffrés (« Chat Control 2.0 »), notamment pour détecter la pédocriminalité. Cette proposition a été reportée : en décembre 2024, le Conseil a constaté un manque de majorité et l’a retirée de l’ordre du jour ; elle reste cependant dans les cartons.
En mars 2025, le Médiateur européen critique l’exigence faite aux apps chiffrées comme Signal ou WhatsApp de désactiver leur chiffrement pour satisfaire à la surveillance.
En plus, la question de savoir si le contournement du chiffrement pour scanner nos données personnelles serait bénéfique pour la protection des enfants sur internet reste controversée. De nombreuses organisations se sont prononcées en faveur de la proposition, mais malgré cela, des experts ont exprimé des doutes quant à l’accent mis strictement sur les données des utilisateurs. Le chiffrement est également essentiel pour protéger les enfants : les prédateurs piratent des comptes à la recherche d’images.
La grande préoccupation est que les États qui acquièrent le pouvoir d’ordonner le scan de nos messages à la recherche de contenus pédopornographiques utilisent également ces capacités à des fins malveillantes. Dans un avis conjoint sur la proposition de règlement CSAM, les deux principales autorités européennes de protection des données ont averti que, dans la pratique, la législation « pourrait devenir la base d’un scan généralisé et indiscriminé du contenu de pratiquement tous les types de communications électroniques de tous les utilisateurs dans l’UE ».
NordVPN
NordVPN est un des fournisseurs de VPN majeurs. Il offre un accès illimité à des milliers de serveurs dans le monde entier, ainsi qu'un doublement du chiffrement pour les communications et le surf les plus sensibles.
Fonctionnalités avancées :
- Une adresse IP dédiée
- Des serveurs spécialisés pour le peer-to-peer
- Des serveurs qui transitent via TOR (pas besoin d'installer le navigateur)
Ce service vous permet de contourner les restrictions des FAI et les blocages d'adresses IP. NordVPN intègre aussi des outils de blocage des publicités et des logiciels malveillants.
L’idée que le champ d’application de la surveillance va s’étendre n’est pas une spéculation sans fondement. Un responsable anonyme d’Europol, s’adressant au directeur général des affaires intérieures de l’UE en juillet 2022, a déclaré que toutes les données obtenues par le balayage des téléphones des personnes devraient être transmises aux services répressifs sans être expurgées, « car même une image innocente peut contenir des informations qui pourraient à un moment donné être utiles aux services répressifs ».
Lors de la même réunion, Europol a proposé d’étendre le filtrage à d’autres domaines de la criminalité au-delà du CSAM et a suggéré de les inclure dans la proposition de règlement…
Le débat autour du filtrage basé sur l’IA a négligé le potentiel de manipulation par les forces de l’ordre
Les services de sécurité et de renseignement ont toujours utilisé des questions qui effraient les législateurs, comme les enfants et le terrorisme, pour porter atteinte à la vie privée sur internet.
Pour l’instant, la législation est bloquée par une minorité d’États membres de l’UE. La troisième tentative, lancée par la Hongrie à la fin de l’année dernière, n’a pas obtenu le feu vert du Conseil européen. Les Pays-Bas ont reculé à la dernière minute lorsque les services de renseignement du pays ont déclaré à leur gouvernement que l’affaiblissement du chiffrement ou l’introduction de mécanismes de scan compromettraient la cybersécurité du pays. Mais personne ne doute qu’une nouvelle tentative sera bientôt lancée.
Effets secondaires :
- auto-censure des plateformes
- retrait excessif de contenus légaux
- filtrage automatisé
- Surveillance généralisée par une analyse des conversations en temps réel, y compris dans les jeux avec chats vocaux/textuels (source EUR-Lex).
- Risque de faux positifs : Un joueur parlant d’un « enfant » dans un jeu comme The Sims pourrait déclencher des alertes…
Conclusion
L’Europe souhaite écouter les conversations online des internautes mais aussi des joueurs à l’intérieur de leurs jeux.
Cette invasion nous fait ressembler de plus en plus à la Chine.
Si tout le monde reste passif à regarder ce type de muselière se mettre en place, dîtes adieu à votre liberté.
En tout état de cause, il est facile pour tout utilisateur de contourner ces règles en utilisant un VPN, et le législateur a voulu essayer de parer à cela. Certains parlementaires ont d’ailleurs déposé un amendement visant à restreindre l’utilisation des VPN en France. Plus précisément, cet amendement visait à restreindre la disponibilité dans les boutiques d’applications mobiles des applications VPN permettant d’accéder à « un réseau internet qui n’est pas soumis à la législation et à la réglementation française ou européenne ». L’amendement proposé a finalement été rejeté.