Les conséquences des bouleversements démographiques mondiaux

Bilan et mise à jour 2020

L’ONU prévoit que la population mondiale passera de 7,7 milliards d’habitants en 2019 à 11,2 milliards d’ici la fin du siècle. D’ici là, les Nations unies prévoient que la croissance rapide de la population mondiale prendra fin (source).

Au-delà du niveau mondial, il existe bien sûr de grandes différences entre les différentes régions du monde et les différents pays. Alors que dans certaines régions, la population mondiale augmentera probablement rapidement au cours des prochaines décennies, d’autres régions continueront à voir leur population diminuer.

La croissance de la population mondiale est déterminée par le nombre de naissances et de décès. L’amélioration de la santé augmente la taille de la population tout comme elle diminue la mortalité.

La tendance inverse est la baisse des taux de fertilité – la tendance des couples à avoir moins d’enfants est ce qui a mis fin à la croissance démographique rapide dans de nombreux pays, et ce qui mettra fin à la croissance démographique rapide au niveau mondial.

Le taux de croissance de la population mondiale a déjà considérablement ralenti : Il a atteint son maximum à la fin des années 1960, à savoir plus de 2 %, et n’a cessé de baisser depuis lors.

Les projections des Nations unies concernant les taux de croissance de la population mondiale, qui ont été établies depuis les années 1950, ont fait leurs preuves en matière de projection de la taille de la population mondiale.

Les progrès rapides en matière de scolarisation des enfants, et en particulier des filles, se traduiront par une diminution considérable de la population mondiale.

Le plus grand désaccord entre les différentes projections concerne l’avenir de l’Afrique. Alors que les Nations unies prévoient une multiplication par 3,5 de la population africaine, d’autres chercheurs estiment qu’une augmentation beaucoup plus faible est plus probable.

Définition

— L’explosion démographique est la période de transition entre une natalité et une mortalité élevées et une natalité et une mortalité réduites (source).

— Dans un premier temps les taux de mortalité baissent tandis que la natalité reste élevée. Dans un deuxième temps les taux de natalité se mettent à baisser ce qui ralentit la croissance de la population.

— La population mondiale devrait se stabiliser normalement au XXIème siècle, c’est-à-dire le siècle dans lequel nous vivons. Déjà l’Amérique du Nord et l’Europe n’assurent plus le renouvellement de leur population. Lorsque cette « période de transition » que nous traversons sera terminée, la population mondiale devrait osciller aux alentours de 10 milliards d’êtres humains sur Terre (2050 ?).

Les migrations de populations…

…sont une conséquence de cette croissance et du déséquilibre frappant entre les richesses.

A l’écart de richesse entre le Nord et le Sud s’ajoutent les régugiés politiques ou ceux fuyant une crise écologique (lire ici les inégalités internes à la France).

A l’heure de la communication instantannée, les populations privées du confort des pays riches ne sont plus enclines à accepter leur condition comme elles ont pu le faire dans le passé. Le sentiment d’injustice devient poignant et pousse les gens à se déplacer.

L’apparition de nouveaux pôles de décision

1. l’Asie qui se trouve dans une période de renaissance (Chine, Inde, Thaïlande et Malaisie),
2. l’Amérique du Sud
3. l’Afrique (Soudan, Nigéria, Afrique du Sud)
4. le Proche-Orient
5. la Russie

Ces pays volent la vedette aux pays occidentaux quant à la fabrication d’objets manufacturés et leur influence ne cesse de grandir. Ils poussent dans le sens d’une redistribution mondiale des richesses et du pouvoir de décision, plus équitable et moins égoïste.

Le problème de la nourriture

— La question se pose déjà de savoir comment nourrir ces milliards d’êtres humains. (écouter sur France Culture Éradiquer la faim : mission impossible).

— Les pays en voie de développement ne parviennent pas à produire leur propre nourriture, encouragés à développer des cultures d’exportation (agrocarburants et OGM au profit par exemple de l’entreprise Monsanto) au détriment des denrées de base qu’ils sont obligés d’importer à coup de subventions.

— La solution passe peut-être par l’adoption d’une « souveraineté alimentaire » : le droit pour les pays à bas revenus de protéger leur marché intérieur afin de développer leur agriculture et ne plus être dépendants des autres pays (riches).

— De même, pourquoi ne pas envisager de redonner leur liberté aux pays pauvres qui ont été incités à emprunter dans les années 70 et qui, depuis, doivent rembourser en exportant leurs richesses ?

Le problème de l’eau

…va s’intensifier vus le réchauffement climatique, la demande grandissante et la pollution.

A l’heure actuelle les pays riches opèrent une fuite en avant en développant des technologies sophistiquées pour récupérer de l’eau potable (réutilisation des eaux usées, dessalement de l’eau de mer) au lieu de faire changer radicalement les comportements.

Pourtant ces changements devront se faire, certainement dans la douleur dans les décennies à venir.