Michael Jackson et Beat It
Beat It est une des trois chansons qui ont pris place précipitemment sur l’album THRILLER de Michael Jackson, avec Pretty Young Thing et The lady in my life, en remplacement de trois autres, choisies initialement mais jugées trop faibles par Michael Jackson et son producteur Quincy Jones.
Michael Jackson est la superstar qui n’a encore, au jour d’aujourd’hui, pas eu d’égal sur Terre. Qu’on aime ou qu’on déteste l’homme (en général c’est l’un ou l’autre), plaçons-nous du côté de l’oeuvre : son oeuvre a été révolutionnaire, à la fois pour ce qu’elle est mais aussi pour sa manière d’avoir été présentée au public.
Michael Jackson connaissait très bien son travail mais il savait aussi y mettre la forme et faire en sorte que le tout « fonctionne » auprès de son public.
Dans un autre domaine, c’est aussi ce qu’un écrivain, par exemple, doit apprendre à faire : écrire des bons romans, mais aussi savoir les vendre. L’un ne va pas sans l’autre. Trop de génies n’ont jamais été publiés. Trop de génies ont cru à leur bonne étoile et ont finalement crevé de faim dans un caniveau. Michael Jackson, non. Pourtant il n’est pas issu d’une famille riche.
Beat It : le clip
Bref, revenons-en à Beat It. Je viens de visionner la façon dont Michael Jackson joue Beat It lors de son concert HIStory World Tour en 1996 (voir vidéo ci-dessous).
Lorsqu’on compare sa prestation avec celle de son clip officiel (pour mémoire Beat It est sorti le 09 mars 1983 !), comme à l’habitude en ce qui concerne Michael Jackson on constate qu’il reprend dans ses concerts le thème et la danse de ses vidéos-clips (mini-films comme lui-même les appelait à raison).
Ci-dessous le clip officiel de Beat It
Mais ce qui m’a intrigué, c’est ce qui se passe à partir de 4 minutes 35 dans le clip du concert. Deux hommes se battent à coup de couteaux. Pendant ce temps, discrètement on voit Michael Jackson boire de l’eau au fond, il en a besoin, faire un concert doit être équivalent pour lui à faire un marathon tant il s’épuise physiquement à danser lors de prestations époustouflantes. Puis il intervient pour séparer les deux hommes. Il fait des gestes bien visibles du public, de manière à ce que les gens du fond de la salle puissent comprendre ce qu’il fait ; c’est normal. Mais à 05 minutes 04, il reprend son souffle et déglutit fragilement, on voit alors qu’il est à bout de force.
Ce qui m’impressionne c’est la force et la volonté avec laquelle il mène son concert. Il s’épuise littéralement sur scène, et on se demande comment il peut tenir une tournée entière à ce rythme, avec des chansons et des danses qui lui demandent tant d’énergie.
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On contate encore une fois que les gestes du chanteur sont milllimétrés et qu’il ne laisse rien au hasard : ses danses sont répétées, ses gestes sont prévus, il a appris tout par coeur et c’est son travail qui éblouit les yeux de ses spectateurs. Pas la chance. Pas l’argent. Le travail.
Le contenu de cette chanson
Beat It, en substance, est un hymne contre l’esprit des gangs et contre la violence entraînée par la fierté. C’est un rock rythmé, réponse black à celui qu’avait créé le groupe The Knack en 1979 avec My Sharona. Pour l’occasion Michael Jackson avait revêtu un blouson en cuir rouge qu’il reprendra à chaque fois qu’il chantera la chanson. Bien entendu, Michael Jackson n’est pas issu de la cité ni de la banlieue ; il a été chanteur dès l’âge de 5 ans et s’est toujours vu entouré. Pour son clip, il s’est influencé de la comédie musicale West Side Story qui décrit un affrontement similaire.
La guitare, notamment le solo de guitare et le doublement de la ligne de basse, est jouée par Eddie Van Halen.
Paroles
On t’a dit : ne remets plus les pieds ici !
On ne veut plus voir ta tronche, tu ferais mieux de disparaître
Ils sont très clairs dans ce qu’ils disent
Alors casse-toi, casse-toi tout court
Tu ferais mieux de courir, faire tout ce que tu peux faire
Rien ne sert de faire couler le sang, ne fais pas le macho
Tu veux jouer les durs, alors fais tout ce que tu peux
Casse-toi… Mais tu joues les méchants
Casse-toi tout court, casse-toi, casse-toi, casse-toi
Personne n’aime la défaite
Personne n’aime se faire écraser par son adversaire
On se fiche de savoir qui a raison
Casse-toi tout court, casse-toi
Casse-toi tout court, casse-toi
Casse-toi tout court, casse-toi
Casse-toi tout court, casse-toi
Ils sont dehors en train de t’attendre, file pendant que c’est possible
N’agis pas comme un gamin, agis comme un homme
Tu ne veux pas crever, alors fais tout ce que tu peux
Casse-toi, casse-toi tout court
Montre-leur que tu n’es pas une poule mouillée
Tu joues avec la vie, c’est un jeu dangereux
Ils te frapperont, ensuite ils te battront
Puis ils te diront que tu l’as bien mérité
Alors casse-toi… Mais tu joues les méchants