Présentation du film « 99 Francs »
Résumé
99 Francs est une satire perspicace et pointue du monde de la publicité qui se déroule à Paris en 2001.
Un publicitaire créatif, désabusé et suicidaire (joué avec un élan d’imagination par Jean Dujardin) se retrouve au cœur de crises personnelles et professionnelles diverses.
Réalisé par Jan Kounen, qui s’est fait les dents dans le milieu de la publicité, le film a été co-écrit avec Nicolas & Bruno, qui a adapté le roman à succès de Frédéric Beigbeder.
Informations sur le film
- Genre : Comédie
- Réalisé par : Jan Kounen
- Écrit par : Jan Kounen, Nicolas Charlet, Bruno Lavaine
- Au cinéma : le 26 sept. 2007
- Durée : 102 minutes
- Studio : Equinoxe Films
Casting
- Jean Dujardin en tant qu’Octave Parango
- Jocelyn Quivrin en tant que Charlie
- Patrick Mille en tant que Jeff
- Vahina Giocante en tant que Sophie
- Elisa Tovati en tant que Tamara
- Nicolas Marie en tant qu’Alfred Duler
Synopsis
Portrait d’un créateur de publicités embauché dans une des plus grosses sociétés mondiales, doté d’un salaire indécent, cynique, prétentieux, et cocoaïnomane.
On a affaire à un cadre supérieur au-dessus des soucis des pauvres gens mais dont la vie, à en croire l’auteur, n’est pas enviable pour autant.
L’argent et le pouvoir auraient déformé sa personnalité jusqu’à le rendre égoïste et éternellement insatisfait.
Le film s’attarde sur la chute aux enfers de cet individu, précipitée par son incapacité à garder l’amour d’une femme et sa prise de conscience de la pourriture du système auquel il fait mine d’adhérer.
Avis personnel
Les qualités du film
J’ai aimé le film 99 francs pour plusieurs raisons, qui me sont personnelles et que peut-être vous ne partagerez pas :
- la réalisation, originale et moderne, nous donne le sentiment de regarder une oeuvre différente des autres ; malgré les entorses au réalisme l’ensemble reste lisible, « digeste ».
- il s’agit d’une satire – on se moque de la société, on dénonce ses travers et le tournant qu’elle emprunte.
- le monde de la publicité m’intéresse car il porte en lui les germes de notre société contemporaine avec tous ses excès. Qu’est-ce au juste que la publicité ? L’art de vendre des produits contre de l’argent à des personnes dont on veut absolument qu’elles consomment ? Le symbole du capitalisme ? L’enrichissement de quelques ultra-riches grâce aux achats d’une masse de gens appartenant à la classe moyenne ?
- Les dangers de la drogue sont bien décrits.
Ce film m’a donc bien intéressé, même si je concède qu’il peut ne pas plaire à tout le monde et qu’il choque le spectateur. Un film intelligent – attendez-vous cependant à quelques scènes pouvant heurter.
Le thème de la publicité dans le film 99 Francs
La publicité est un vilain mot, peut-être le plus vilain de la langue anglaise.
S’il y a un aspect de la vie moderne qui mérite d’être satiré à mort, c’est bien cette industrie égoïste qui se consacre exclusivement à nous contraindre à acheter des choses dont nous n’avons pas besoin et qui ne fait que très peu pour améliorer notre qualité de vie.
Frédéric Beigbeder, un ancien publicitaire, a connu un succès retentissant en France avec son roman 99 F (réédité plus tard à 14,99 euros), un livre qui égratignait méchamment une industrie vile pour exposer ses travers.
Dans sa vibrante adaptation cinématographique, le réalisateur Jan Kounen parvient à capturer une grande partie de l’ironie piquante, de l’humour noir et de la dénonciation anti-consommation du roman de Beigbeder.
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Le talent particulier de Jan Kounen en tant que cinéaste, comme l’ont démontré ses précédents films Dobermann (1997) et Blueberry (2004), consiste à créer un impact visuel distinctif. Il est moins efficace lorsqu’il s’agit de construire un récit cohérent, ce qui l’empêche d’atteindre le niveau de reconnaissance qu’il mérite hors de France.
99 francs a le même défaut que Doberman, mais cela pose moins de problème car le film ne raconte pas une histoire mais plutôt un commentaire social. Le film s’attaque avec humour à une industrie qui a beaucoup à répondre et qui a dépassé depuis longtemps sa date limite de péremption.
99 francs auraient très facilement pu se transformer en une diatribe anticapitaliste de mauvais goût. Mais le film ne tombe pas dans cet excès, grâce à Jean Dujardin qui monopolise le spectateur, en tant qu’acteur talentueux d’un grand potentiel comique, et qui apporte une touche d’humanité au débat.
Le talent d’acteur de Jean Dujardin
Ici, Dujardin accomplit le petit miracle de nous faire plaindre les publicitaires surpayés, narcissiques et suffisants qui vident les comptes de la société pour que nous puissions vivre le rêve qu’ils veulent que nous vivions.
Dujardin est habitué à jouer les odieux personnages dont on ne peut s’empêcher de tomber amoureux. En tant qu’Octave Parango, roi de l’univers, Dujardin réussit son plus grand coup et nous convainc que même les hommes de la pub ont une âme, enfouie quelque part sous une montagne d’ego.
Bien que l’expérience du spectateur soit quelque peu amère en raison de quelques digressions futiles dans la vulgarité, le film parvient quand même à faire passer son message qui est que la publicité est un mal social, tout en délivrant un flot presque continu de gags rieurs.
Réalisé avec imagination par Jan Kounen (un de ses meilleurs films), et joué par Jean Dujardin qui fait tout son possible comique pour nous persuader que le sort d’un publicitaire n’est pas heureux, 99 francs vaut le coup d’oeil.
Visitor Rating: 5 Stars
Je l’ai vu à l’époque mais en screener tout dégueulasse, à revoir peut-être en meilleure qualité même si ce film m’avait pas marqué plus que ça.