Être le capitaine de son âme

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Écrit par Mallory Lebel

Se sentir libre de concilier "vie privée" et "vie numérique" sans intrusion.

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Invictus

Vous rappelez-vous du poème énoncé par Nelson Mandela dans le film Invictus ?

Je suis le maître de mon destin

Je suis le capitaine de mon âme

William Henley

Magnifique poème de William Henley, écrit en 1875 alors que l’auteur venait de se faire amputer d’un pied à l’âge de 25 ans.

Voici le texte original :

Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.

In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of fate
My head is bloody, but unbowed.

Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.

It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.

Il possède un rythme, une poésie, des sonorités que ne possèdent pas la traduction française, que je ne citerai donc pas. J’ai toujours préféré les textes ou paroles originales. Pour ceux qui ne comprennent pas, trois solutions s’offrent à vous :

  1. tricher en cherchant une traduction
  2. vous consoler en vous assurant que la poésie est avant tout une histoire de sons et non de sens
  3. j’ai oublié la troisième option

Quelques expressions ressortent du texte :

  • the night that covers me
  • Black as the pit
  • unconquerable soul
  • the bludgeonings of fate (le matraquage du destin)
  • I am the master of my fate
  • I am the captain of my soul

Ces deux derniers vers, particulièrement, m’ont poussé à rédigé cet article aujourd’hui. Ils représentent, vous commencez à le savoir si vous suivez régulièrement ce blog, une des philosophies les plus chères à mon coeur.

Je suis le maître de mon destin

Je suis le capitaine de mon âme

Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, c’est pourtant ce qui est répété dans le film :

Bizarrement, ces deux vers font écho pour moi à un de mes films cultes, Le Cercle des Poètes Disparus. Ne me dîtes pas que ça ne vous dit rien. Ecoutez-moi ça en VO :

O’Captain my Captain

Du même coup, vous pourrez entendre l’innommable question en français « Qu’est-ce que la poésie ? » par le non moins innommable Professeur aux cheveux blancs – Qu’est-ce que je peux pouffer nerveusement de rire quand j’entends cette question ; c’est comme si vous posiez la question à votre copine à 04h00 du matin : est-ce que tu dors ?)

Je vous engage vivement à vous passer ce film en boucle (d’ailleurs il sort le 05 septembre 2012 en version Blu-Ray :D), comme à vous imprimer dans le crâne que rien, heureusement, n’est impossible pour l’être humain. C’est exactement ce que veulent dire ces deux vers qu’on entend brillamment dans Invictus, faisant revivre le poème de Henley. Je suis le maître de mon destin parce que j’ai le pouvoir d’influer sur mon comportement, sur mes actes au quotidien, sur les actes que je ferai demain, sur le projet à long terme que j’ai pour moi et ceux qui me suivent ; je suis le maître de mon destin parce que personne d’autre que moi ne peut décider de ma vie et de ma mort ; je suis le maître de mon destin parce que je ne pourrai m’en prendre qu’à moi si je suis malheureux, grâce à cela je serai fier dans le cas contraire.

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Cette notion, pourtant primaire, qui n’a rien d’original ni de révolutionnaire, on semble l’avoir oubliée au jour d’aujourd’hui, alors qu’on nous matraque l’esprit de la crise financière et des chiffres du chômage. Comme si l’homme, tout seul, n’était pas capable de se créer son propre travail. Comme s’il nous était impossible de vivre par nous-mêmes, sans patron sur le dos. Comme si nous étions condamnés à demander du travail comme d’autres demandent l’aumône.

Robin Williams, en professeur de lettres atypique, explique justement aux gens le contraire. Que dit-il déjà ?

« Et ne pas, quand viendrait la vieillesse, découvrir que je n’avais pas vécu »

No comment.

Le dernier vers de Henley

Le dernier vers c’est « Je suis le capitaine de mon âme ». Car pour être maître de ses actes, il faut cesser de compter sur les autres. Ce que veut dire ce vers, c’est que notre âme est un navire, comme dans le domaine de la navigation. Un bateau dont nous sommes responsables. Un capitaine n’est-il pas celui qui meurt avec son navire ? Cessons de nous en prendre aux autres. Cessons de nous apitoyer. Cessons de demander sans cesse des subventions à l’Etat. Cessons de croire qu’il y aura toujours quelqu’un pour nous venir en aide. Tous autant que vous êtes, tous autant que nous sommes, nous sommes les seuls capitaines à bord de notre propre vaisseau.

On ne peut pas demander notre liberté et vouloir être fier de notre destin, tout en vendant notre âme. Celui qui paye commande. CQFD.

Le film Invictus…

…est un film qui m’a plu parce qu’il insuffle cette notion affirmant qu’une idée peut donner assez de force pour défier l’impossible. Dans le film, l’idée c’est la naissance d’une nation assez forte pour rassembler les différences. Mais il y a eu des centaines d’idées, dans l’histoire, qui ont fait se décupler les forces ou se déverser le sang. Je pense aux religions qui opposent sans cesse les hommes. Je pense à toutes ces mini-idées, que nous devons tous entretenir au quotidien afin de nous donner la force d’avancer. Quand on y pense, le plus grand danger qui menace l’humanité, c’est peut-être la dégradation de l’éducation, de la culture et de la recherche, créatrices d’idées et de progrès.

Ce film est donc bien sympathique, même si malheureusement il ne retranscrit pas réellement tout ce qu’il s’est passé en 1995. Dans la réalité, lors de la demi-finale opposant les sud-africains aux français, l’arbitre n’a pas accordé un point décisif pour le coq gaulois alors qu’il aurait dû. Dans la réalité, lors de la finale opposant les sud-africains aux All Blacks, quelques joueurs nouveaux-zélandais vomissaient sur le terrain, victimes d’un empoisonnement suspect.

La réalité serait-elle systématiquement sombre ?

A écouter pour le plaisir

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