Le combat de la République contre le totalitarisme

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Écrit par Mallory Lebel

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République : la définition de Wikipédia

Une république est une forme de gouvernement qui n’est pas héréditaire, dans laquelle les gouvernants ont un mandat du peuple ou d’une partie de celui-ci. Le terme de république s’oppose à ceux de royauté ou d’empire. (article complet Wikipédia ici)

Autoritarisme / Totalitarisme : définitions Wikipédia

Autoritarisme : Absence de contrôle des pouvoirs / Absence de légitimité, du principe de souveraineté nationale : le peuple n’a pas le droit de vote, ou le système électif rend les votes sans objet / Non respect des droits de l’homme (article Wikipédia ici)

Totalitarisme : Système politique des régimes à parti unique, n’admettant aucune opposition organisée, dans lequel l’État tend à contrôler la totalité des activités de la société. Un régime totalitaire tente de s’immiscer jusque dans la sphère intime de la pensée, en imposant à tous les citoyens l’adhésion à une idéologie obligatoire, hors de laquelle ils sont considérés comme ennemis de la communauté. (article Wikipédia ici)

Exemple de passage de l’un à l’autre : de la monarchie de Juillet à la IIème République.

— La Monarchie de Juillet (1830-1848) est représentée par un roi des français, Louis-Philippe 1er, qui a désiré commandé la France sous le régime de la monarchie tout en donnant quelques pouvoirs à un gouvernement censé représenter les Français. Les difficultés du pays (chômage, cholora, désir de plus de démocratie) a provoqué des manifestations mettant fin à la monarchie en France.

— La 2ème République lui succède (1848-1851) après une révolution parisienne. Elle tente de mettre en place des principes démocratiques mais sa fragilité rend possible le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte, donnant naissance à l’Empire.

— Il n’empêche : cette transition de la Seconde République nous intéresse aujourd’hui parce qu’elle a donné naissance à des espoirs fous, des espoirs de vie nouvelle, des espoirs de démocratie et de pouvoir donné au peuple, des espoirs de bouleversements. Sur ce point, le discours de Jules Michelet mérite d’être connu (cf. mon article précédent pour connaître la source exacte) : Le pauvre et la culture : l’art est-il un loisir de riches ?

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© wallyg via www.flickr.com

Le discours de Jules Michelet au moment de l’instauration de la Seconde République française

« La République, le gouvernement de la raison par la raison, le règne de l’esprit, la victoire de l’âme. C’est l’âme qui a vaincu ! Et qui a été vaincu ? la matière, la forme brutale. Rappelez-vous cette chose si récente et déjà ancienne, rappelez-vous ce règne de la matière, de l’argent, de la force, qu’on eût cru indestructible. Pouvoir énorme appuyé sur 1.500 millions annuels, sur une admirable armée de trois cent mille hommes, les plus aguerris du monde, serrant Paris d’une monstrueuse Babel, d’un cercle de fer et de feu. Qu’est-ce auprès de ces murailles que les fabuleuses enceintes de Babylone et de Ninive ! Mais le centre, le coeur de ce grand pouvoir, où était-il ? Et y avait-il un coeur ? Rien que vide et corruption. »

Pourquoi ce discours est-il impressionnant ?

  1. – Il est consécutif à la révolution ayant renversé la monarchie en France
  2. – Ne se contentant pas d’être spectateur, Jules Michet semble être acteur : il tire les conclusions « à chaud » et donne des directives, des façons de penser le nouveau régime qui s’annonce
  3. – il donne des pistes, des directions, des voeux de liberté à l’intention de ceux qui l’écoutent (ses étudiants) qu’il considère comme les futurs décideurs de la République

Analyse du discours

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1- « La République, le gouvernement de la raison par la raison, le règne de l’esprit, la victoire de l’âme. C’est l’âme qui a vaincu ! Et qui a été vaincu ? la matière, la forme brutale. » Michelet met en opposition la République et la monarchie, mais il le fait de façon originale. Pour lui, la République représente un système politique mettant en pratique les idées du peuple : ses concertations, ses envies, son plaisir doit être au centre des intérêts de la République. Inversement, la monarchie est pour lui la représentation de la « matière », la « brutalité ». D’un côté nous avons une idéologie, de l’autre nous avons la force. D’un côté nous avons une envie de vivre ensemble dans la paix collective, de l’autre nous avons la loi du plus fort qui profite sur le dos des autres.

2- « Rappelez-vous cette chose si récente et déjà ancienne, rappelez-vous ce règne de la matière, de l’argent, de la force, qu’on eût cru indestructible. Pouvoir énorme appuyé sur 1.500 millions annuels, sur une admirable armée de trois cent mille hommes, les plus aguerris du monde, serrant Paris d’une monstrueuse Babel, d’un cercle de fer et de feu. » Envolée presque lyrique de Michelet qui, comme à son habitude, sait exprimer ses pensées en faisant parler son coeur (trait caractéristique des romantiques ?). Il n’empêche qu’il précise les choses : le règne de l’argent est assimilé dans son esprit au règne de la force. Le règne de l’argent n’est donc pas la République. On peut alors se poser la question de savoir si nos démocraties occidentales actuelles, capitalistes, font bien de continuer à faire de l’argent le tamis des distinctions sociales. Notons au passage l’astuce de Michelet consistant à insérer dans sa phrase des nombres, des mathématiques. Rien de tel pour opposer d’un côté un système autoritaire ne respectant que des chiffres, d’un autre côté un système se voulant humain et populaire.

3- « Mais le centre, le coeur de ce grand pouvoir, où était-il ? Et y avait-il un coeur ? Rien que vide et corruption. » Voilà où Michelet voulait en venir. Il affirme, cette fois de manière claire, que la République se différencie de la monarchie en ce sens qu’elle a un coeur. Un coeur humain. Elle gagne face à un système corrompu et sans coeur.

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© Éole via www.flickr.com

Conclusion

— Je crois personnellement que, dans tout ensemble et par conséquent dans toute société, il est bon, régulièrement, de se remettre sérieusement en question. Cela fonctionne pour un couple d’amoureux qui, sans remise en question, risque de voir l’amour se ternir et peut-être s’effilocher avec le temps. Cela fonctionne aussi pour les systèmes politiques. Le nôtre n’en est pas exempt. A la lumière de ce qu’écrivait Jules Michelet à la mort du système politique monarchique français, il est peut-être temps pour nous, français, de vérifier si tout ce qui est écrit un peu plus haut est toujours valable dans notre République française. Le coeur ? L’âme ? Le centre des préoccupations est-il toujours les intérêts du peuple ? L’absence de corruption ? Des contre-pouvoirs contre-balançant le pouvoir de l’argent ? Des contre-pouvoirs éclairant les dérapages des politiques ?

— Les français sont un peuple qui peut être fier de lui ; il a su, dans le passé, imposer son idéologie et sa façon de voir. L’avenir de ses enfants ne peut être, éternellement, confié à des inconnus ne se souciant plus de lui.

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