Comment croire à ce que l’on ne voit pas ?

La théorie de la relativité choque

Parfois, il est rassurant de se dire que même les plus grands se trompent et se sont trompés. Prenez par exemple Raymond Queneau, qui a réagi de façon abrupte à la théorie de la relativité d’Albert Einstein :

« J’ai lu des articles dans les journaux sur cet Allemand qui se nomme Einstein et sa relativité. C’est à la mode en ce moment et il paraît qu’il n’y a rien à comprendre… que ça ne tiendra pas devant les faits ; quand il est 8 heures dans une gare, il n’est pas 8 heures moins cinq dans le train, même si ce train va très vite. »

La théorie de la relativité (Einstein) est apparue complètement loufoque à son époque, et pourtant force est de constater aujourd’hui que toutes les expériences confirment sa véracité. Oui, le temps et la distance sont dépendants de la vitesse à laquelle nous nous déplaçons. Pour que les longueurs ne changent jamais quelle que soit la vitesse à laquelle nous nous déplacions, il faudrait que la vitesse de la lumière soit infinie, ce qui n’est malheureusement pas vrai puisqu’elle se déplace à une vitesse de 300 000 km par seconde.

L’oeil, et donc le cerveau humain, ne peut pas le percevoir au quotidien : la lumière, les images qui arrivent dans notre cerveau ne reflètent pas vraiment la réalité. La réalité est déformée. Et pourtant, cette théorie est vraie.

Qu’est-ce que j’en retire ?

On a donc le droit de se tromper, et d’ailleurs c’est inévitable puisqu’on peut légitimement croire à tord qu’on a raison. Notre oeil nous trompe. Nos sentiments aussi. Pas toujours facile, dans ces circonstances, de rester prudent. 

Einstein n’était pas religieux mais il ne rejetait pas non plus toute idée de croyance religieuse. Je comprends maintenant : je comprends qu’on puisse à la fois croire en un dieu et à la fois être un physicien. Parfois, ces deux matières nous font  croire à des choses que l’on ne voit pas.

Pour aller plus loin : Cet article clair sur la théorie de la relativité